Israël en guerre - Jour 428

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Une frappe américaine contre une ex-milice pro-Iran en Irak fait au moins 4 morts

Kataëb Hezbollah, influent groupe armé irakien du Hachd al-Chaabi a affirmé que la frappe américaine visait un "groupe d'experts en drones qui effectuaient de nouveaux tests"

Funérailles d'Abu Ali al-Dabi, membre du Hachd al-Chaabi, tué dans une frappe attribuée à Israël, le 26 août 2019. (Crédit : Ali Abdul Hassan/AP)
Funérailles d'Abu Ali al-Dabi, membre du Hachd al-Chaabi, tué dans une frappe attribuée à Israël, le 26 août 2019. (Crédit : Ali Abdul Hassan/AP)

L’armée américaine a mené mardi soir une frappe au sud de Bagdad visant des « combattants » menaçants, selon un responsable américain, après que la coalition d’anciens paramilitaires Hachd al-Chaabi (Forces de mobilisation populaire – PMF) a fait état de quatre morts sur une de ses bases dans la région.

« Ce soir, des forces américaines en Irak ont mené une frappe aérienne de défense dans la province de Babylone visant des combattants qui tentaient de faire décoller des drones d’attaque », a déclaré mardi un responsable américain de la défense.

Selon cette source qui a parlé sous le couvert de l’anonymat, le commandement américain a estimé que ces drones « constituaient une menace pour les forces américaines et de la coalition » anti-jihadiste dans la région.

« Quatre membres du Hachd al-Chaabi ont été tués », a déclaré de son côté un responsable de cette formation qui n’a pas souhaité être identifié.

Selon lui, les explosions ont été causées par un « raid aérien : quatre ou cinq missiles ont touché la base », située dans la province de Babylone, au sud de la capitale irakienne.

Une source sécuritaire en Irak a confirmé les quatre morts, estimant que le bilan pourrait augmenter.

Des membres des groupes armés irakiens Hashed al-Shaabi (Forces de mobilisation populaire – PMF) brandissant leurs drapeaux lors des funérailles de Hassan Hammadi al-Amiri, un membre déchu du groupe Kataëb Hezbollah, l’une des factions des PMF, après avoir été tué plus tôt dans une frappe aérienne américaine, à Bagdad le 26 décembre 2023. (Crédit : Ahmad al-Rubaye/AFP)

Le 18 juillet, des entrepôts de l’ex-milice dans le sud de Bagdad avaient explosé et, en avril, une personne avait été tuée lors d’une autre explosion, déjà sur une base dans la province de Babylone.

Le Hachd al-Chaabi, coalition de milices pro-Iran dont certains groupes ont mené de nombreuses attaques contre les forces américaines en Irak et en Syrie, est désormais intégré dans l’appareil sécuritaire d’État, sous l’autorité du Premier ministre.

« Fin à l’occupation »

Les Brigades du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah – Kataëb Hezbollah en arabe -, influent groupe armé irakien allié à Téhéran qui fait partie du Hachd, a pour sa part affirmé mercredi dans un communiqué que la frappe américaine visait un « groupe d’experts en drones qui effectuaient de nouveaux tests » afin d’améliorer leurs drones de surveillance.

Ces drones, d’après le groupe terroriste, devaient être utilisés pour soutenir les forces de sécurité irakiennes le mois prochain lors de la commémoration de l’Arbaïn, pèlerinage qui marquera le 40e jour de deuil pour le martyre de l’imam Hussein, figure fondatrice de l’islam chiite.

Les Kataëb Hezbollah ont également exhorté le gouvernement irakien à « mettre fin à l’occupation », en référence aux forces américaines basées en Irak.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas dans la bande de Gaza, plus de 175 tirs de roquettes et frappes de drones ont visé les bases américaines en Irak et en Syrie.

La « Résistance islamique en Irak », nébuleuse de groupes terroristes irakiens pro-Iran, en a revendiqué la plupart, disant soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le Hamas qui s’y déroule.

Des soldats jordaniens contrôlant la frontière entre la Syrie et la Jordanie, près de la ville de Nasib, dans le sud de la Syrie, le 1er juillet 2018. (Crédit : Mohamad Abazeed/AFP)

Les groupes soutenus par l’Iran avaient largement mis fin à ces attaques après la mort fin janvier de trois soldats américains dans une frappe dans le désert jordanien, à la frontière avec la Syrie, qui avait entraîné une riposte militaire des États-Unis contre des forces pro-Iran en Irak et en Syrie.

La semaine dernière, des roquettes ont été tirées en direction de deux bases accueillant des troupes de la coalition internationale anti-jihadiste dirigée par les États-Unis en Irak et en Syrie.

Les États-Unis déploient environ 2. 500 soldats en Irak et près de 900 en Syrie, au sein de la coalition anti-jihadiste.

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