Une otage libérée en novembre affirme avoir été détenue dans un hôpital de Gaza
Ada Sagi, 75 ans, professeure d'arabe, a déclaré à la BBC que son enlèvement à Nir Oz par des terroristes du Hamas a détruit sa foi en la paix entre Israéliens et Palestiniens
Une ancienne otage du groupe terroriste palestinien du Hamas a confirmé qu’elle avait été détenue par des ravisseurs dans un hôpital de la bande de Gaza avant sa libération.
Ada Sagi, 75 ans, a été enlevée chez elle dans le kibboutz Nir Oz le 7 octobre, lorsque des milliers de terroristes du Hamas ont fait irruption en Israël par voie terrestre, aérienne et maritime, tuant près de 1 200 personnes et capturant 251 otages. Elle a été libérée lors d’une trêve d’une semaine en novembre.
S’exprimant sur Radio 4 de la BBC mercredi, Ada a déclaré qu’elle avait été déplacée entre plusieurs endroits de Gaza pendant son séjour.
Après 49 jours de captivité, Ada a déclaré qu’on lui avait dit : « Tu rentres chez toi ». Elle a été mise dans une voiture avec d’autres otages en direction du poste-frontière de Rafah avec l’Égypte, mais suite à un problème, ils ont été emmenés à ce qu’elle pense être l’hôpital Nasser de Khan Younès.
75-year-old Ada Sagi was taken hostage on 7 October by Hamas.
A lifelong peace activist, now she says: "I don't believe in peace, no… Sorry. I changed my mind."
Speaking to @EmmaBarnett in her 1st UK interview, Ada reflects on losing her home, freedom and beliefs.#R4Today
— BBC Radio 4 Today (@BBCr4today) June 19, 2024
« Les gens disent qu’ils ne sont pas impliqués », a déclaré Ada à propos du personnel hospitalier palestinien. « Ils sont impliqués […] et obtiennent de l’argent pour chacun d’entre nous. »
La BBC a publié un démenti du directeur de l’hôpital, le Dr. Atef al-Hoot.
L’armée israélienne a mené un raid contre le Hamas dans la zone de l’hôpital Nasser à la fin du mois de février, et Tsahal a déclaré avoir capturé quelque 200 terroristes qui s’étaient retranchés dans l’hôpital.
L’armée a opéré dans des hôpitaux à plusieurs reprises au cours de la guerre, apportant la preuve que les groupes terroristes de Gaza s’en servaient fréquemment pour organiser des attaques et pour retenir des otages. Bien que les hôpitaux soient des sites protégés en temps de guerre en vertu du droit international, ils perdent ce statut s’ils sont utilisés à des fins terroristes.
Ada a finalement été libérée le 28 novembre après 53 jours de captivité, dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu temporaire négocié par le Qatar et les États-Unis entre le groupe terroriste palestinien du Hamas et Israël.
Elle a déclaré à la BBC qu’elle avait d’abord été détenue avec d’autres otages dans une maison familiale avec des enfants, avant d’être transférée dans un appartement à Khan Younès le lendemain.
Le propriétaire de cet appartement, selon son récit, était un infirmier qui était payé pour les garder, après avoir envoyé sa femme et ses enfants chez des proches.
« Je les ai entendus dire […] 70 shekels pour une journée », aurait déclaré Noam Sagi.
Ada est née à Tel Aviv en 1948, fille de survivants polonais de la Shoah. Mère de trois enfants, elle a appris l’arabe pour se faire des amis parmi ses voisins et a ensuite enseigné la langue à d’autres personnes afin d’améliorer la communication avec les Palestiniens qui vivent à la frontière sud-est de la bande de Gaza.
« Pendant de nombreuses années, j’ai cru en la paix. C’est la raison pour laquelle j’ai commencé à enseigner l’arabe à l’école. Mais d’année en année, je comprends que le Hamas n’en veut pas. De plus, les gens qui croient en la paix ont peur du Hamas », a-t-elle déclaré lors de l’entretien.
Lorsqu’on lui a demandé si elle croyait en la paix aujourd’hui, elle a répondu tristement : « Je ne crois pas en la paix aujourd’hui. Je n’y crois pas, désolée. J’ai changé d’avis. »
Il resterait 116 otages qui avaient été capturés par le Hamas, le 7 octobre, à Gaza, mais tous ne sont pas en vie. L’armée israélienne a confirmé la mort de 41 des otages encore détenus par le Hamas, citant de nouveaux renseignements et de nouvelles découvertes obtenus par les soldats opérant à Gaza.