Une plateforme en ligne pour informer les entreprises des opportunités climatiques
Née de l’idée de deux avocats, Climeatech MEA a vocation à créer un réseau d’acteurs du changement climatique dans les domaines de l’énergie, de l’eau et de la sécurité alimentaire
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

CHARM EL-CHEIKH, Egypte — Deux avocats israéliens qui se sont rencontrés alors qu’ils travaillaient au bureau du contrôleur de l’État ont lancé une plate-forme numérique pour mettre en commun les informations sur les projets liés au climat et les opportunités pour les communautés d’affaires du Moyen-Orient et d’Afrique.
Climatech MEA vise à promouvoir les collaborations régionales transfrontalières et intersectorielles impliquant gouvernements, universités, ONG, entreprises de technologie climatique, entreprises et sociétés, investisseurs, organisations professionnelles, femmes et jeunes entrepreneurs.
L’accent est mis sur les domaines de l’énergie, de l’eau et de la sécurité alimentaire.
Le contenu de la plateforme sera pluriel : informations, idées innovantes, recherches, projets, appels d’offres, concours, événements et possibilités de financement. Il mettra également en relation des prestataires de services – avocats, comptables – avec des entreprises et des projets.
Sagi Einav explique qu’après 15 ans passés au bureau du contrôleur de l’État, il souhaitait passer du statut d’analyste à celui d’acteur dans le domaine du climat.
Il s’est alors rendu compte que la meilleure façon de connecter les gens était de créer de bonnes opportunités économiques.
La pandémie de COVID-19 a donné l’habitude aux personnes d’entrer en contact via leur ordinateur.
« Plus besoin de voyager. Pas davantage besoin de signaler qui vous rencontrez sur Zoom », ajoute Einav. « Vous ne pourrez peut-être pas vous serrer la main, mais vous pouvez regarder l’autre personne dans les yeux avec Zoom. »

Shiri Milo Locker, son associée qui l’a aidé à construire l’unité de l’environnement au bureau du contrôleur de l’État, explique : « Un élément clé de la conduite des affaires dans le monde arabe est d’établir la confiance. C’est le moyen de faire naitre la confiance, des relations personnelles et, pourquoi pas, des amitiés. »
Elle poursuit : « C’est le moment idéal, avec le coronavirus, la crise climatique, la crise économique régionale ou les perspectives ouvertes par les accords Abraham (accords de normalisation entre Israël, les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc) et le plan d’action régional pour le climat, dirigé par les Chypriotes. Toutes les planètes sont alignées pour bien travailler ensemble. »
Parmi les partenaires engagés jusqu’à présent figure l’ONUDI, organisme des Nations Unies chargé de promouvoir et faciliter le développement industriel et économique durable.
Le site, gratuit pendant un mois, sera traduit en arabe et en hébreu : pour l’heure, il est uniquement disponible dans sa version anglaise.
Ses deux fondateurs discutent toujours de la meilleure façon d’attirer davantage de partenaires stratégiques et financiers.