Une « réponse pénale ferme » face à l’antisémitisme, promet Olivier Véran
Parmi les derniers nombreux actes antisémites médiatisés en France : un chant très explicite dans le métro parisien
Le porte-parole du gouvernement français, Olivier Véran, a déclaré mardi que la France apporterait une « réponse pénale ferme, rapide, systématique » face à tout acte antisémite.
« La France refuse toute importation de la haine liée à ce conflit sur son territoire », a-t-il déclaré, déplorant « plus de 800 faits d’antisémitisme » dans le pays depuis les attaques terroristes du Hamas le 7 octobre.
« Le gouvernement est pleinement mobilisé du point de vue sécuritaire mais aussi dans les différents lieux où l’antisémitisme se propage », a assuré Olivier Véran. Il a expliqué qu’il avait été demandé aux procureurs d’apporter une « réponse pénale ferme, rapide, systématique » à ce type d’actes. Et les « présidents d’université sont appelés à la plus grande fermeté face aux actes antisémites ». « Les auteurs qui incitent à l’apologie du terrorisme encourent cinq ans d’emprisonnement », a-t-il indiqué.
« Je rappelle que toute personne qui diffuserait des discours haineux sur les réseaux sociaux encourrait des peines, y compris des peines de prison pouvant atteindre 7 ans d’emprisonnement », a-t-il ajouté.
Lundi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait déclaré que 819 actes antisémites avaient été enregistrés en France depuis cette date, donnant lieu à 414 interpellations. Plus de 300 procédures judiciaires ont eu lieu ou sont en cours et la plateforme gouvernementale Pharos a reçu plus de 5 300 signalements.
Ces chiffres équivalent à « une ou deux années d’actes antisémites », a indiqué le président du Crif Yonathan Arfi, qui a déploré « une accélération du phénomène extrêmement puissante ».
Face à cela, des sanctions et « des peines de prison ferme ont été prononcées », a indiqué le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti.
Bérangère Couillard, ministre chargée de la Lutte contre les discriminations, a elle aussi appelé à une « réponse judiciaire ferme ».
Parmi ces derniers nombreux actes antisémites médiatisés en France : un chant très explicite dans le métro parisien. Une enquête a été ouverte, portant sur plusieurs infractions potentielles : « apologie du terrorisme », « injure publique à raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, réelle ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » et pour « provocation publique à la haine, la violence ou la discrimination raciale ».
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Mardi, Olivier Véran a aussi rappelé que le président Emmanuel Macron avait « réaffirmé » ces derniers jours « le soutien et la solidarité de notre nation avec le peuple israélien victime des attaques du Hamas, ainsi que nos pensées aux blessés, aux familles endeuillées et aux civils qui aujourd’hui à Gaza vivent dans une très grande détresse ». « Si la lutte contre les groupes terroristes est indispensable et légitime, elle ne doit pas pour autant être sans règle », a-t-il expliqué.
« La stabilité de la région et le retour à la normalisation ne seront garantis que par une lutte implacable par le terrorisme d’un côté, et le respect du droit légitime des Palestiniens à disposer d’un État en paix et en sécurité aux côtés d’Israël », a-t-il conclu.