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Une survivante de Nova se suicide ; sa famille reproche à l’État d’avoir ignoré son TSPT

Shirel Golan a été retrouvée morte à son domicile le jour de son 22e anniversaire, après avoir développé un syndrome de stress post-traumatique à la suite du pogrom

Shirel Golan en novembre 2023. (Crédit : Capture d'écran Kann/YouTube)
Shirel Golan en novembre 2023. (Crédit : Capture d'écran Kann/YouTube)

Une jeune femme de 22 ans qui avait survécu au pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas lors du festival de musique Nova, près du kibboutz Reïm, le 7 octobre 2023, s’est suicidée après une année de lutte contre un syndrome de stress post-traumatique (TSPT), a déclaré sa famille dimanche.

Shirel Golan, qui fêtait ses 22 ans dimanche, était censée passer la journée à célébrer avec sa famille. Au lieu de cela, elle a été retrouvée sans vie chez elle, dans la communauté de Porat, non loin de Netanya, son téléphone rempli de vœux d’amis lui souhaitant un joyeux 22e anniversaire et restés sans réponse.

Ce décès a immédiatement suscité la colère d’Eyal, le frère de Shirel, qui a accusé l’État de ne pas lui avoir apporté l’aide dont elle avait besoin pour résoudre ses problèmes émotionnels et mentaux à la suite des massacres du 7 octobre.

« Si l’État s’était occupé d’elle, rien de tout cela ne serait arrivé », a-t-il déclaré selon les médias israéliens.

« L’État d’Israël a tué ma sœur deux fois. Une fois en octobre, mentalement, et une seconde fois aujourd’hui, le jour de son 22e anniversaire, physiquement. »

Shirel et son compagnon Adi faisaient partie des milliers de festivaliers qui ont réussi à fuir la rave-party de Nova lorsque les terroristes dirigés par le Hamas ont commencé à massacrer les participants le 7 octobre 2023.

Ils ont d’abord réussi à atteindre un véhicule et ont tenté de quitter la zone, mais l’ont abandonné lorsqu’il est devenu évident qu’ils ne pourraient pas s’enfuir. Ils se sont cachés sous un buisson pendant des heures avant d’être retrouvés par l’officier de police Remo Salman El-Hozayel, qui avait réquisitionné un véhicule pour secourir les festivaliers sous le feu de l’ennemi, sauvant ainsi quelque 200 personnes selon les médias.

Alors qu’ils se cachaient, les deux jeunes gens ont évité de justesse de monter dans une autre voiture dont les occupants ont tous été tués ou enlevés par des terroristes du Hamas alors qu’ils tentaient de se mettre à l’abri, avait raconté Golan à la chaîne publique Kann en novembre.

Des Israéliens visitant le site du massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre 2023 lors du Festival Supernova, à proximité du kibboutz Reïm, dans le sud d’Israël, près de la frontière de Gaza, le 6 octobre 2024. (Crédit : Yaniv Nadav/Flash90)

Selon les autorités, 364 personnes présentes au festival de musique et de danse en plein air près du kibboutz Reïm, dans le sud d’Israël, ont été massacrées et nombre d’entre elles ont subi d’autres atrocités, notamment des viols collectifs et des mutilations. Des dizaines d’autres personnes présentes au festival ont été kidnappées et emmenées de force dans la bande de Gaza.

Dans les semaines et les mois qui ont suivi l’assaut barbare et sadique du groupe terroriste palestinien, Shirel a commencé à développer des symptômes de stress post-traumatique, notamment la dissociation et le repli sur soi, et a été hospitalisée à deux reprises, mais elle n’a jamais été reconnue comme souffrant de TSPT, a déclaré sa famille.

« L’État a tué Shirel », a déclaré Golan à Ynet.

Golan a expliqué que lorsqu’il a remarqué qu’elle se repliait sur elle-même et lui a demandé de trouver de l’aide, elle a répondu qu’elle n’avait reçu aucune aide de l’État et que toute l’aide qu’elle avait reçue provenait de l’association Tribe of Nova Community, fondée par des survivants et des parents de victimes à la suite du pogrom.

Une photo aérienne montrant le site abandonné du Festival Supernova, près du kibboutz Reïm, dans le désert du Negev, qui a été attaqué par des terroristes du Hamas, le 10 octobre 2023. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Il a ajouté que la famille avait essayé de s’occuper d’elle du mieux qu’elle pouvait.

« Ma mère a été obligée de se mettre en retraite anticipée pour être aux côtés de sa fille. Nous n’avons pas bougé d’un millimètre, et la seule fois où nous l’avons laissée seule, c’est aujourd’hui, et elle a décidé de mettre fin à ses jours », a déclaré Golan à la chaîne N12.

Il a ajouté que l’État devait « se réveiller », faute de quoi d’autres tentatives de suicide auront très probablement lieu.

« J’ai perdu ma sœur, mais je veux faire entendre ma voix pour que d’autres ne perdent pas leurs proches », a-t-il déclaré, selon Ynet.

Des membres de la famille visitant le site du massacre du festival de musique Supernova, six mois après le pogrom perpétré par le Hamas du 7 octobre, dans la forêt de Reïm, près de la frontière de Gaza, le 7 avril 2024. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Le ministère des Affaires sociales a répondu qu’il « fournissait un ensemble d’aides et un soutien aux survivants du festival sous une grande variété de formes », en collaboration avec les agences du bituah leumi – l’assurance nationale – et d’autres partenaires, y compris l’association Nova, selon une déclaration diffusée par les médias israéliens.

Les survivants ayant besoin d’un soutien émotionnel ou mental sont priés de contacter le ministère par l’intermédiaire d’une ligne d’assistance téléphonique ouverte 24 heures sur 24 (en composant le 118) ou en ligne.

Le syndrome de stress post-traumatique est un trouble mental difficile à traiter qui se déclenche après avoir vécu un événement terrifiant ou en avoir été témoin, comme les atrocités commises par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre ou les batailles à Gaza. Les symptômes de ce trouble peuvent inclure des flashbacks, des cauchemars, une forte anxiété et des pensées incontrôlables sur ce qui s’est passé.

En février, le professeur Yaïr Bar-Haïm, directeur du Centre national pour le stress traumatique et la résilience de l’Université de Tel Aviv, a estimé que 30 000 Israéliens pourraient souffrir d’un TSPT suite aux massacres du 7 octobre et des guerres qui en ont découlé, ce qui alourdirait le système de santé mentale israélien, déjà très sollicité.

« Le système était déjà engorgé avant le 7 octobre. Les gens devaient attendre neuf mois pour obtenir un rendez-vous avec un psychologue dans leur caisse de santé. La situation n’était guère meilleure si une personne optait pour la voie privée, qui comporte des listes d’attente et est
coûteuse », avait expliqué Bar-Haïm à l’époque.

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