USA: Un professeur dit que le sionisme « intoxique politiquement nos écoles »
Le centre Wiesenthal a dit que les propos de Dylan Rodriguez entraient dans le cadre d'une initiative visant à "diaboliser le sionisme" dans les universités
JTA — Un professeur de Riverside au sein de l’université de Californie qui avait récemment écrit que le sionisme avait « intoxiqué politiquement nos écoles » a dit que l’indignation exprimée par les groupes juifs suite à ces propos prouvaient leur justesse.
Dylan Rodriguez, professeur d’études culturelles et des médias à l’université, qui est actuellement président de l’American Studies Association – un groupe qui promeut la recherche sur la culture et sur l’Histoire – avait évoqué le sionisme sur Twitter en date du 12 janvier.
« Un certain nombre d’organisations sionistes veulent nous convaincre que les études américaines arabes sont ‘antisémites’. Ce n’est pas seulement insultant intellectuellement parlant mais c’est aussi un positionnement intrinsèquement raciste », avait-il aussi écrit dans le tweet.
La directrice-adjoint de la branche de Los Angeles de l’ADL (Anti-Defamation League), Ariella Lowenstein, a dit au Jewish Journal of Los Angeles dans une déclaration sur Rodriguez que « l’autodétermination des Juifs est ancrée dans le droit international, ce n’est pas un sujet toxique qui serait à éviter ».
Most California public education administrators don't understand how Zionism politically toxified our schools and curricula. It prevents us from teaching historical material about entire populations. This must not continue. #DefendEthnicStudies @CADeptEd@TonyThurmond@LDH_ed
— Dylan Rodríguez (@dylanrodriguez) January 12, 2021
Le rabbin Abraham Cooper, vice-doyen du centre Simon Wiesenthal, a pour sa part indiqué au journal que la publication de Rodriguez entrait dans le cadre d’une initiative plus large, dans les universités, qui vise à « diaboliser le sionisme » et qui demande aux Juifs d’abandonner le sionisme s’ils veulent s’engager dans des luttes relatives à la justice sociale.
StopAntisemitism.org, un groupe de veille sur internet, a qualifié le tweet de Rodriguez « d’antisémite ».
Rodriguez a évoqué le site sur Twitter, disant : « je rejette les prémisses qui permettent d’utiliser comme des armes les mots ‘antisémitisme’ et ‘haine’. De manière ironique, leur tweet est l’illustration exemplaire de la grande toxicité à laquelle j’ai fait référence dans mon premier post ».
L’université s’est refusée à tout commentaire, a fait savoir le Jewish Journal.