Valérie Pécresse retire le prix Simone Veil à Zineb El Rhazoui pour un post anti-Israël
L'ex-collaboratrice de Charlie Hebdo comparait le génocide des Juifs par les nazis avec l'offensive actuelle d'Israël contre le groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas
La présidente LR de la Région Ile-de-France a indiqué dimanche retirer le prix Simone Veil à Zineb El Rhazoui pour l’un de ses posts sur X qui compare le génocide des Juifs par les nazis avec l’offensive actuelle d’Israël contre le groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas.
« Le courage et le combat contre l’islamisme » de l’ex-collaboratrice franco-marocaine de Charlie Hebdo « avait conduit la Région à lui décerner en 2019 le prix », écrit Valérie Pécresse sur X.
« Mais ses récentes déclarations » depuis le 7 octobre et l’attaque menée par des terroristes du Hamas infiltrés en Israël, « dont son retweet d’un parallèle entre Auschwitz et la riposte israélienne contre les terroristes du Hamas à Gaza sont outrancières et choquantes », poursuit-elle.
Elles ont « terriblement meurtri nos compatriotes qui ont vécu la barbarie de la Shoah », ajoute Mme Pécresse, qui a par conséquent choisi, « au nom de la région », de lui retirer le prix décerné chaque année « à une femme francilienne particulièrement méritante ».
Aurélien Veil, petit-fils de l’ancienne présidente du Parlement européen qui fut déportée à Auschwitz, avait auparavant manifesté sur X sa « consternation ».
« Si le prix Simone Veil signifie de s’indigner uniquement des victimes innocentes du 7 octobre, et pas celles du 8 octobre, du 9 octobre, du 10 octobre, du 11 octobre… jusqu’à ce jour, eh bien je n’en veux pas », lui a répondu sur X Zineb El Rhazoui.
« En dénonçant les crimes de masse commis par Israël à Gaza, au même titre que les crimes du Hamas contre les civils israéliens, je fais plus honneur que jamais à l’héritage de Simone Veil », se défend par ailleurs l’ex-collaboratrice de l’hebdomadaire satirique dont la rédaction a été décimée par une attaque jihadiste début 2015.
La guerre a éclaté après le massacre du 7 octobre perpétré par le Hamas. Lors de cette attaque barbare menée contre Israël, près de 3 000 terroristes ont fait irruption en Israël depuis la bande de Gaza par voie terrestre, aérienne et maritime. Ils ont tué plus de 1 200 personnes, dont une majorité de civils, au cours de raids sur plus de 20 communautés frontalières près de la bande de Gaza, massacrant des familles entières dans leurs maisons et au moins 364 festivaliers lors d’une rave en plein air. Les terroristes ont également enlevé au moins 240 personnes, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, qu’ils ont entraînées dans la bande de Gaza où près de 130 sont toujours retenues captives.
Israël affirme que son offensive vise à détruire les capacités militaires et de gouvernance du Hamas, et s’est engagé à éliminer l’ensemble du groupe terroriste qui dirige la bande de Gaza. Il affirme viser toutes les zones où le Hamas opère, tout en cherchant à réduire au maximum les pertes civiles.
Dimanche, le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un nouveau bilan de 17 997 morts. Ces chiffres ne peuvent être vérifiés de manière indépendante et incluent à la fois des civils et des membres du Hamas tués à Gaza, y compris à la suite de tirs de roquettes ratés par le groupe terroriste lui-même. Israël affirme avoir tué quelque 5 000 terroristes du Hamas à l’intérieur du pays le 7 octobre et après cette date dans la bande de Gaza.