Vandalisme contre des agences belges BNP Paribas Fortis accusées de soutenir Israël
Selon les vandales, BNP Paribas Fortis continue de prêter de l’argent à Elbit Systems, un fournisseur de matériel pour l’armée israélienne
Une action de vandalisme coordonnée s’est déroulée dans la nuit du 18 au 19 novembre dernier. Plusieurs agences bancaires de BNP Paribas Fortis ont été ciblées dans les régions belges de Wallonie et de Flandre. Graffitis, peinture rouge et vitres brisées : les bâtiments ont été attaqués par des vandales accusant la société de soutenir les ventes d’armes à Israël.
Le message « Drop Elbit » (« Lâchez Elbit » en français, NDLR) a notamment été retrouvé sur les murs des agences, en référence à Elbit Systems, fabricant d’armes et fournisseur de matériel pour l’armée israélienne. BNP Paribas Fortis serait, selon les activistes, la seule banque européenne à soutenir cette entreprise.
Le collectif Don’t Buy Into Occupation accuse BNP Paribas Fortis d’avoir investi plus de 26 milliards d’euros dans des entreprises participant à l’effort de guerre israélien.
« Nous condamnons toute forme de vandalisme contre nos agences, car cela pourrait mettre en danger nos employés », a réagi Hilde Junius, porte-parole de BNP Paribas Fortis, citée par la RTBF. Elle a ajouté : « BNP Paribas n’est impliquée ni directement ni indirectement dans le conflit israélo-palestinien. »
Les agences avaient été aussi la cible d’attaques en France. Des activistes de l’association (AJC) ont mené une série d’actions contre des agences parisiennes de BNP Paribas pour exhorter la banque à « mettre un terme à ses activités en lien avec l’État d’Israël », a indiqué le 24 octobre l’ONG dans un communiqué.
L’agence BNP Paribas rue Vivienne, donnant sur la place de la Bourse dans le centre de Paris, a été aspergée de peinture rouge vif.
Des affiches « génocide à crédit » et « complice génocide » ont également été placardées sur ses murs par les militants de l’AJC de lutte pour le climat et la justice sociale.
« Il est diffamatoire d’affirmer que BNP Paribas finance d’une quelconque manière ce conflit », a précisé la banque, annonçant avoir « immédiatement porté plainte » à la suite de ces « actes de vandalisme ».