Ventes d’armes : Netanyahu s’en prend à Starmer dans une interview
Le Premier ministre a accusé Londres de "saper" la capacité d'Israël à se défendre contre le Hamas, en décidant de suspendre des dizaines de licences d'exportation d'armes
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’en est pris à son homologue britannique Keir Starmer, déclarant au journal Daily Mail quee son gouvernement « malavisé » envoyait « un message horrible » au Hamas avec la récente décision de suspendre des dizaines de licences d’exportation d’armes vers Israël.
« Après le massacre du Hamas du 7 octobre, le précédent gouvernement britannique a clairement exprimé son soutien », a déclaré Netanyahu, faisant référence au gouvernement conservateur du Premier ministre de l’époque, Rishi Sunak. « Malheureusement, le gouvernement actuel envoie des messages contradictoires. »
« Ils disent qu’Israël a le droit de se défendre, mais ils sapent notre capacité à exercer ce droit à la fois en inversant la position de la Grande-Bretagne sur les allégations absurdes faites par le procureur de la CPI contre Israël et en bloquant les ventes d’armes à Israël alors que nous luttons contre l’organisation terroriste génocidaire qui a perpétré le massacre du 7 octobre », a ajouté Netanyahu.
Trente licences sur les quelque 350 que le Royaume-Uni a accordées aux entreprises du secteur pour vendre leurs armes à Israël sont concernées.
Ces licences d’exportation concernent des composants destinés aux systèmes aériens d’Israël, notamment ses avions de chasse, hélicoptères et drones. Toutefois, le programme F-35, projet multinational qui met en commun des pièces avant de les distribuer aux pays participants et auquel Israël fait partie, n’est pas concerné.
Contrairement aux États-Unis, le gouvernement britannique ne fournit pas d’armes directement à Israël, mais délivre des licences aux entreprises pour la vente d’armes, avec l’aide de juristes qui vérifient si elles sont conformes au droit international.
Le Canada a suspendu ce mois-ci une trentaine de permis d’exportation d’armes à Israël.
Mercredi, une source proche du ministère de l’Économie allemand a cité un haut responsable du gouvernement, qui a déclaré que le ministère avait suspendu les travaux sur l’approbation des licences d’exportation d’armes vers Israël, en attendant la résolution d’affaires juridiques faisant valoir que ces exportations depuis l’Allemagne violaient le droit humanitaire.