Washington appellera aux financements de la GHF une fois son efficacité démontrée – officiel
"Les États-Unis sont à la pointe de l'innovation et, une fois que la GHF sera opérationnelle, d'autres pays voudront partager son succès", a souligné le responsable américain

Washington — L’administration Trump prévoit de renouveler ses efforts pour inciter les pays et les organisations internationales à financer la Gaza Humanitarian Foundation (GHF) une fois que sa nouvelle initiative de distribution de l’aide aura fait ses preuves, a déclaré mardi un responsable américain au Times of Israel.
Le responsable américain a reconnu que les pays européens et d’autres pays auxquels l’administration avait demandé, au début du mois, de soutenir la GHF avant qu’elle ne commence à opérer dans la bande de Gaza, n’avaient pas répondu « favorablement ». Le Times of Israel a révélé que les collaborateurs de Trump avaient menacé de suspendre les fonds alloués au Programme alimentaire mondial (PAM) s’il ne coopérait pas avec la GHF.
« Les pays ont l’habitude de faire ce qu’ils ont toujours fait », a-t-il déclaré mardi.
Cependant, ce responsable ne s’est pas laissé décourager par la réaction négative initiale des pays, qui se sont abstenus jusqu’à présent de financer la GHF.
« Les États-Unis sont à la pointe de l’innovation et, une fois que la GHF sera opérationnelle, d’autres pays voudront partager son succès », a ajouté le responsable.
Interrogé sur la prise d’assaut mardi matin d’un des sites de distribution de la GHF à Rafah par des milliers de Palestiniens, alors que l’opération n’en était qu’à son deuxième jour, le responsable américain a minimisé l’incident. Il a insisté sur le fait que celui-ci n’avait duré qu’une vingtaine de minutes et que plus de 400 000 repas avaient été distribués grâce au travail de la fondation.
תיעוד: המוני עזתים במתחמי החלוקה של הסיוע ההומניטרי ברצועה pic.twitter.com/xbqaskO79f
— החדשות – N12 (@N12News) May 27, 2025
La GHF a elle-même décrit ces pillages de manière similaire, expliquant dans un communiqué que ses agents de sécurité américains chargés de gérer le site de distribution de Rafah avaient « battu en retraite » pour permettre à « un petit nombre de Gazaouis de récupérer l’aide en toute sécurité et de se disperser » avant que les opérations puissent reprendre normalement.
Toutefois, les images de la scène semblaient beaucoup plus chaotiques, et les soldats israéliens postés à proximité ont tiré des coups de semonce, provoquant la fuite des pillards pris de panique.
Israël a bloqué l’acheminement de l’aide vers Gaza pendant 78 jours, arguant que suffisamment d’aide avait été fournie pendant le cessez-le-feu de six semaines, tout en affirmant que le groupe terroriste palestinien du Hamas détournait une grande partie de cette aide.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a subi des pressions de la part de ses partenaires de coalition d’extrême droite qui avaient insisté pour qu’aucune aide ne soit autorisée à entrer à Gaza afin de faire pression sur le Hamas pour qu’il relâche les 58 otages toujours détenus à Gaza depuis 600 jours.
Jérusalem a commencé à assouplir légèrement le blocage la semaine dernière, autorisant l’entrée de plusieurs centaines de camions à Gaza, sous la pression internationale croissante et les avertissements des responsables de Tsahal selon lesquels l’enclave était au bord de la famine.
Les scènes survenues mardi sur le site de distribution de la GHF semblent avoir accentué le désespoir des civils qui ont afflué par milliers vers Rafah pour tenter de trouver de quoi nourrir leur famille.
Les civils ont été menacés par le Hamas, qui a lancé des avertissements contre toute tentative d’approcher les sites de la GHF, assurant qu’Israël les utilisait pour recueillir des renseignements à leur sujet.