Washington dit ne pas fournir d’aide à Israël en matière de renseignements contre le Hezbollah
"Non, pas de soutien", souligne la porte-parole du Pentagone, interrogée sur l'assistance militaire américaine à Israël au Liban ; elle ajoute qu'il n'y a aucun signe d'offensive terrestre israélienne imminente
WASHINGTON — Le Pentagone a fait savoir mercredi que l’armée américaine ne fournissait pas de soutien en matière de renseignement à Israël pour ses opérations contre le Hezbollah au Liban.
La porte-parole du Pentagone, Sabrina Singh, a également déclaré qu’aucune incursion terrestre israélienne au Liban ne semblait imminente, mais a renvoyé les journalistes vers Israël pour les questions relatives à ses opérations et à ses projets.
Interrogée sur la question de savoir si les États-Unis soutenaient les opérations d’Israël au Liban, y compris en matière de renseignement, Singh a répondu : « Non, pas de soutien ».
« En ce qui concerne le Liban, l’armée américaine n’est pas impliquée dans les opérations d’Israël », a déclaré Singh.
On ignore si les remarques de Singh s’appliquaient à l’échange de renseignements américains en temps réel sur les missiles du Hezbollah qui pourraient se diriger vers Israël.
Le chef d’état-major de l’armée israélienne a déclaré mercredi aux troupes que les frappes aériennes au Liban se poursuivraient afin de détruire les infrastructures du Hezbollah et de préparer le terrain pour une éventuelle opération terrestre des forces israéliennes.
Singh a déclaré que le gouvernement américain déployait des efforts diplomatiques pour désamorcer la situation entre Israël et le Hezbollah. Cette semaine, les frappes aériennes israéliennes ont visé des dirigeants du Hezbollah et touché des centaines de sites à l’intérieur du Liban, où des centaines de milliers de personnes ont fui la région frontalière, tandis que le groupe a tiré des barrages de roquettes en direction d’Israël.
« Le gouvernement des États-Unis et l’administration actuelle exercent une pression sans faille. Nous voulons une solution diplomatique, et ce de toute urgence », a ajouté Singh.
Le président américain Joe Biden a déclaré qu’une guerre totale était possible au Moyen-Orient, mais qu’il existait également une possibilité de règlement dans les conflits entre Israël et le Hamas à Gaza et le Hezbollah.
Les États-Unis et la France tentent de parvenir à un accord provisoire pour mettre fin aux hostilités entre Israël et le Hezbollah, en vue d’ouvrir des négociations diplomatiques plus larges, a ajouté le président chypriote Nikos Christodoulides.
L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.