Witkoff attribue la trêve Israël-Hamas à Trump, qui va « élargir le cercle de la paix »
Le président élu dit que l'accord « épique » entre Israël et le Hamas est le fruit de sa victoire, et raille l'administration Biden pour son manque de résultats
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Après avoir négocié un cessez-le-feu et un accord pour la libération des otages entre Israël et le Hamas au Qatar, l’émissaire américain pour le Proche-Orient, Steve Witkoff, a déclaré dimanche, lors d’un rassemblement de partisans de Donald Trump à Washington, à la veille de l’investiture, que cet accord n’aurait pas été possible sans l’implication du président élu des États-Unis.
« Je viens de recevoir sur mon téléphone des photos des trois premières otages libérées », a annoncé Witkoff en brandissant son téléphone sous les applaudissements de la foule.
« Notre équipe a accompli un travail remarquable, mais rien de tout cela n’aurait été possible sans Donald J. Trump », a-t-il déclaré. « Nous devons cette libération au président, et nous avons tous une dette de gratitude envers lui, tout comme toutes les familles [des otages]. »
« Son leadership dépasse nos frontières, exerçant une influence mondiale qui incarne le meilleur de nos idéaux », a déclaré Witkoff, faisant référence aux accords d’Abraham négociés lors du premier mandat de Trump.
« Ces accords illustrent la conviction du président que la paix est possible lorsque nous affrontons les défis avec détermination, clarté et une vision partagée pour l’avenir. »

« Le Moyen-Orient recèle un potentiel extraordinaire, et grâce au leadership du président Trump, nous libérons ce potentiel au bénéfice de la région et du monde entier », a ajouté Witkoff.
« Les accords d’Abraham ne sont pas seulement des accords. Ils représentent un modèle pour un avenir où la paix n’est pas l’exception, mais la norme », a-t-il affirmé.
« Alors que nous regardons vers l’avenir, nous voyons d’un côté des défis toujours significatifs, mais de l’autre, des opportunités tout aussi immenses. Sous votre direction, Monsieur le Président, nous continuerons à élargir le cercle de la paix, à renforcer les partenariats et à promouvoir la prospérité à travers le monde », a conclu Witkoff.

Trump a lui salué dimanche ce qu’il a qualifié « d’accord de cessez-le-feu épique », entré en vigueur plus tôt dans la journée, le décrivant comme « un premier pas vers une paix durable au Moyen-Orient ».
« Cet accord n’a été possible que grâce à notre victoire historique en novembre », a réitéré Trump lors d’un rassemblement à Washington, avant son investiture lundi.
Trump avait menacé de « faire payer un prix terrible » au Moyen-Orient si les otages n’étaient pas libérés avant son investiture. Bien que cette menace ait été publiquement adressée au Hamas, Witkoff aurait précisé, lors de sa rencontre du 11 janvier avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qu’elle visait également Israël. Witkoff aurait alors exercé une pression sur le Premier ministre pour qu’il accepte les compromis nécessaires à la conclusion de l’accord.
« Je suis heureux d’annoncer que les premières otages ont été libérées… et qui sait ce qui va se passer ensuite », a déclaré Trump, avant de se moquer du président sortant Joe Biden. Biden avait affirmé que l’accord reprenait le cadre qu’il avait proposé en mai dernier, bien que son administration ait reconnu que la collaboration avec l’équipe de Trump avait été essentielle à l’aboutissement des négociations.
« Notre nouvelle administration a accompli tout cela au Moyen-Orient en moins de trois mois, sans même être officiellement au pouvoir. Nous avons réalisé plus… que ce qu’ils ont fait en quatre ans à la présidence », a fanfaronné Trump.
Il a également exprimé sa gratitude envers Witkoff, qui venait de rentrer du Qatar, pour ses efforts décisifs dans la finalisation de l’accord.
« Beaucoup de gens sont bien informés, mais ils ne savent pas négocier. Ils n’ont pas la personnalité ou je ne sais quoi, mais Steve, lui, l’a. Steve est un négociateur hors pair – un homme qui a énormément de succès… Rien de tout cela n’aurait été possible sans Steve », a conclu Trump sous les acclamations de la foule.