Yossi Tahar, 39 ans : officier du Shin Bet, père de 4 enfants, un « super-guerrier »
Assassiné le 7 octobre lors de l'attaque du Hamas contre le sud d'Israël
Yosef Hai Tahar, dit Yossi, 39 ans, officier du Shin Bet originaire de Bitzaron, a été tué le 7 octobre en combattant l’attaque du Hamas contre le sud d’Israël.
Le Shin Bet a interdit la publication de sa photo.
Lorsque Yossi a pris conscience de l’ampleur de l’attaque, il s’est dirigé vers les lignes de front pour tenter de repousser l’invasion du Hamas. Lorsqu’il a reçu un appel l’informant qu’un camarade avait été grièvement blessé, il a réussi à le transporter en hélicoptère à l’hôpital, lui sauvant ainsi la vie.
Yossi s’est ensuite dirigé vers le kibboutz Mefalsim, où il a entendu qu’un échange de tirs avait lieu. Il a combattu plusieurs hommes armés du Hamas jusqu’à ce qu’il soit abattu à l’extérieur du kibboutz.
Il a été enterré à Kfar Warburg. Il laisse derrière lui sa femme, Liat, leurs quatre enfants, les jumeaux Omer et Ziv, âgés de 8 ans, Ron, 6 ans et Shahar, 5 ans, ses parents, Eli et Mazal, et quatre de ses frères et sœurs, Shai, Guy, Erez et Bar. Son frère, Roï, a été tué en 2001 dans un accident de moto pendant son service militaire.
Yossi a été nommé en l’honneur de son oncle paternel, le lieutenant-colonel Yossi Tahar, tué en 1981 alors qu’il combattait au Liban. Son père, Eli, est le directeur adjoint de Yad Lebanim, une organisation pour les familles endeuillées de soldats tombés au combat.
Né à Azrikam, une petite ville près d’Ashdod, Yossi était le cinquième enfant de la famille, après quatre frères aînés et avant sa sœur cadette.
Yossi et Liat s’étaient connus au lycée et avaient commencé à sortir ensemble à l’adolescence en 2001. Ils sont restés ensemble pendant près de 23 ans et ont élevé leurs quatre enfants à Bitzaron, une petite ville à la périphérie d’Ashdod.
En 2002, Yossi s’est enrôlé dans l’armée israélienne et a servi dans l’unité d’élite des commandos navals Shayetet 13, selon un éloge funèbre du Shin Bet. Malgré les tragédies qui avaient déjà frappé sa famille, les parents de Yossi ont signé les formulaires lui permettant de partir au combat.
Pendant son service militaire, il a combattu à la fois pendant la deuxième guerre du Liban et l’opération Plomb durci à Gaza. En 2009, peu après avoir été démobilisé, Yossi a rejoint le Shin Bet, dans l’unité des opérations. Il a occupé différents postes, devenant chef d’équipe, puis chef de branche et enfin chef d’unité adjoint.
Le Shin Bet a déclaré que Yossi « était une personne curieuse, intelligente, sensible à son environnement, aimante, responsable, professionnelle et dévouée. Yossi était… une personne courageuse et calme qui ne reculait pas facilement ».
Sa femme, Liat, a déclaré à Globes qu’on lui avait dit d’annoncer la mauvaise nouvelle à ses enfants en soulignant qu’il était un héros – un qualificatif qu’ils avaient entendu à de nombreuses reprises auparavant.
« En raison de son poste à responsabilité, c’était une phrase qu’ils entendaient tout le temps », a-t-elle déclaré. « Il n’était pas là pendant les vacances, le Shabbat ou les événements familiaux, parce qu’il sauvait le pays. »
Liat a déclaré que « Yossi était vraiment une personne indestructible. Avec lui, je me sentais le mieux protégée, et je ne parviens pas vraiment à réaliser [qu’il est parti] – je ne peux pas ou je ne veux pas. »
Sa perte, a-t-elle déclaré, « nous accompagnera toute notre vie. Les enfants sont fiers que leur père soit un héros, mais ils veulent un père comme tous leurs amis, pas un père au paradis. »
Le père de Yossi, Eli, a déclaré à Ynet que son fils « entraînait les gens avec lui, pas nécessairement à cause de son rang mais à cause de son humanité. Il disait constamment : « Marchez la tête haute et le nez vers le bas ».
Eli a déclaré que Yossi avait été nommé en l’honneur de son défunt frère, « et ma femme a ajouté le nom « Hai » [vie] pour le protéger, mais cela n’a pas aidé. Je pensais qu’il ne pouvait pas être blessé – c’était un super-guerrier. »
« Yossi croyait en ce qu’il faisait, il était en paix avec ce qu’il faisait et il a été tué parce qu’il protégeait son peuple », a-t-il ajouté. « L’État d’Israël lui doit beaucoup. »
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