15 ans de prison pour un Arabe israélien qui a tiré sur des policiers en mai 2021
Mohammed Mahdi Agbaria également reconnu coupable d'avoir jeté des tuiles sur les agents venus l'arrêter ; pour les juges, ses actes constituent une "tentative de coup d'État"
Un Arabe du nord d’Israël a été condamné jeudi à 15 ans de prison après avoir été reconnu coupable pour sa participation aux émeutes de mai dernier qui ont donné lieu à certaines des pires violences intercommunautaires de l’histoire du pays.
Selon un communiqué du bureau du procureur général, Mohammed Mahdi Agbaria a avoué avoir tiré avec un pistolet sur la police lors d’émeutes près de la ville d’Umm al-Fahm, car selon lui, « l’armée israélienne menaçait la sainteté de la mosquée Al-Aqsa », située au sommet du mont du Temple dans la Vieille Ville de Jérusalem.
Il a également été reconnu coupable d’avoir jeté des tuiles du toit de sa maison sur les officiers venus l’arrêter et d’avoir frappé l’un d’eux à la tête.
Agbaria, un homme marié de 36 ans, père de deux enfants, a été reconnu coupable par le tribunal de district de Haïfa de tentative de meurtre, de possession illégale d’arme à feu, d’agression et d’autres offenses.
Outre la peine de 15 ans de prison, il a été condamné à 51 mois de prison avec sursis et à une amende de 10 000 shekels.
Dans leur décision, les juges ont déclaré qu’Agbaria avait agi sur la base de « motif nationaliste et idéologique ». Ils ont ajouté que, « miraculeusement », personne n’avait été blessé par ses actions, qu’ils ont désignées comme des « actes de défiance » contre le gouvernement.
« Ses actions constituent une tentative de coup d’État par la force des armes », ont écrit les juges, expliquant ainsi la sévérité de la peine qui lui a été infligée.
Cette décision intervient quelques semaines après la condamnation d’un autre Arabe israélien à 10 ans de prison pour avoir pris part à une agression collective contre un résident juif d’Akko lors des émeutes de mai 2021, qui a laissé la victime avec des blessures mettant sa vie en danger et permanentes.
Les émeutes d’Akko et des environs d’Umm al-Fahm se sont inscrites dans une série de violents troubles intercommunautaires, notamment dans les villes mixtes judéo-arabes d’Israël, qui ont eu lieu dans les jours qui ont suivi le déclenchement du conflit entre Israël et le Hamas à Gaza le 10 mai 2021.