2 Iraniens condamnés pour espionnage au profit de Jérusalem, Berlin et Londres
En plus de ces 2 hommes, 5 autres Iraniens ont été arrêtées récemment pour espionnage présumé, notamment aux ministères des Affaires étrangères, de la Défense et de l'Industrie
Deux hommes ont été condamnés par un tribunal iranien à dix ans de prison chacun pour avoir espionné la République islamique au profit d’Israël, de l’Allemagne et du Royaume-Uni, a annoncé mardi l’Autorité judiciaire.
Massoud Mossaheb a « espionné pour le Mossad (services de renseignements israéliens, NDLR) et pour l’Allemagne sous le titre » de secrétaire général de la Société austro-iranienne, a précisé Gholamhossein Esmaili, porte-parole de l’autorité judiciaire.
L’homme aurait fourni des informations dans les « domaines des missiles, du nucléaire, des nanotechnologies et de la médecine » en Iran, a-t-il ajouté.
Le second condamné, Shahram Shirkhani, travaillait pour les services secrets britanniques, selon la même source.
Il cherchait à « corrompre les autorités et à recruter » des gens, et à donner des informations sur « les contrats liés à la banque centrale, à la Melli Bank et au ministère de la Défense », a encore dit le porte-parole, cité par le site internet de la télévision d’Etat.
Cinq autres personnes ont été arrêtées récemment pour espionnage présumé dans les ministères des Affaires étrangères, de la Défense et de l’Industrie, dans des entreprises du secteur de l’industrie énergétique et dans l’agence atomique iranienne, a ajouté M. Esmaili.
Il n’a pas décliné leur identité, ni précisé les charges retenues contre elles.
L’Autriche a demandé mi-2019 la libération de Mossaheb, alors âgé de 72 ans, affirmant qu’aucune charge formelle n’avait été retenue contre lui et que la raison de sa détention était inconnue.
Selon le journal autrichien Der Standard, il s’était rendu en Iran pour accompagner une délégation d’un centre de recherche autrichien ayant ouvert une filiale près de Téhéran.
Sa famille n’a eu aucun contact avec lui pendant des semaines après son placement en détention en janvier 2019, avant d’apprendre qu’il était incarcéré à la prison Evin de Téhéran.
La société austro-iranienne a affirmé que son objectif était de favoriser le rapprochement entre les deux pays, notamment dans le domaine économique.
L’Iran a récemment annoncé plusieurs arrestations et, dans certains cas, des exécutions de personnes reconnues coupables d’espionnage par ses tribunaux.

La plus récente est celle de Mahmoud Moussavi Majd, un ancien traducteur exécuté en juillet pour avoir espionné pour le compte des Etats-Unis et d’Israël, notamment en aidant à localiser le général iranien Qassem Soleimani, éliminé plus tard par les Américains.