3 groupes demandent à la Cour d’intervenir sur l’absence de femmes dans les ministères
La requête, déposée par Israel Women’s Network, Naamat et Forum Dvorah, vise à garantir que les huit postes vacants restants soient accordés à des femmes
Le nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’ayant toujours pas nommé de femme directrice-générale de ministère, un groupe de trois ONG de défense des droits des femmes a déposé une requête auprès de la Haute Cour, lui demandant de statuer pour que les postes de directeur encore vacants soient occupés par des femmes.
Jusqu’à présent, sur un total de 31 postes, le gouvernement a nommé 23 directeurs-généraux dans ses ministères, tous des hommes.
La requête, déposée conjointement jeudi par Israel Women’s Network, Naamat et le Forum Dvorah, demande à la Cour d’intervenir et de veiller à ce que les huit postes vacants restants soient accordés à des femmes.
Les trois ONG ont également déclaré que, conformément à la loi de 1951 sur les droits des femmes, qui impose l’égalité entre les sexes dans les institutions civiles, le tribunal devrait veiller à ce que la moitié des directeurs-généraux des ministères soient des femmes.
Selon Israel Women’s Network, si la tendance actuelle se poursuit, le gouvernement actuel aura la plus faible représentation de femmes directrices-générales depuis 2001, année où une seule femme avait été nommée.
Le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer aurait indiqué qu’il ferait appel à Jordana Cutler, directrice de la politique publique de Facebook Israël, pour diriger son ministère, bien qu’aucune nomination n’ait été officiellement présentée au cabinet.
Le ministre des Sciences, des Technologies et de l’espace, Ofer Akunis, avait l’intention de nommer l’ancienne députée du Likud, Osnat Mark, au poste de directrice de son ministère, mais elle a retiré sa candidature après que des critiques ont été formulées sur son manque d’expérience.
Sur les 32 ministres actuels du gouvernement (certains ministères ont plusieurs ministres, et certains ministres ont plus d’un portefeuille), six sont des femmes : Galit Distel Atbaryan, la ministre des Transports Miri Regev, la ministre de l’Environnement Idit Silman, la ministre des Renseignements Gila Gamliel, la ministre des Missions nationales Orit Strouk et la ministre du Bureau du Premier ministre May Golan.
Le dernier gouvernement comptait neuf femmes dans un cabinet de 27 membres. Neuf directeurs-généraux de ministère étaient également des femmes au cours de la dernière coalition – un record absolu.
Les deux partis ultra-orthodoxes de la coalition, le Shas et Yahadout HaTorah, ne comptent aucune femme sur leurs listes électorales, tandis que le parti religieux d’extrême-droite, Otzma Yehudit, n’en compte qu’une seule. Parmi les 64 députés de la coalition au moment de son investiture, seuls neuf étaient des femmes.
Au début du mois, plus d’une douzaine d’organisations féminines ont participé à une manifestation dirigée par des femmes à Tel Aviv contre les politiques du gouvernement actuel, notamment Israel Women’s Network, la WIZO et Naamat.
Dans une étude de 2021, l’Institut israélien de la démocratie (IDI) a noté qu’une augmentation du nombre de femmes à la Knesset et au gouvernement correspondait à une augmentation de la législation soutenant les intérêts et les besoins des femmes. L’IDI a souligné que ces dernières années, « les activités de la Knesset visant à faire progresser le statut des femmes dans la société ont été menées principalement par des femmes députées ».
Amy Spiro a contribué à cet article.