4 militants d’extrême droite arrêtés pour des tracts contre Tsahal
Des tracts ciblant le chef de la brigade de Samarie Gilad Amit ont été distribués après sa participation à l'évacuation d'un avant-poste illégal
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

La police a arrêté quatre militants d’extrême droite, dont deux mineurs, pour avoir distribué des tracts jeudi qui dénonçaient un officier de Tsahal et affirmaient qu’il « tire sur les Juifs ».
Les tracts ciblant le colonel Gilad Amit ont été imprimés moins d’une semaine après que le chef de la brigade de Samarie a participé à l’évacuation d’un avant-poste dans le nord de la Cisjordanie. Au cours de la destruction de l’avant-poste, l’armée a déclaré que les soldats ont été forcés d’utiliser des tirs réels après que des résidents réfractaires leur ont jeté des pierres.
Trois « Jeunes des Collines » – deux adultes et un mineur – ont été arrêtés à la suite de l’affrontement de samedi, mais ont été libérés après que des accusations ont été portées contre eux.
Selon l’organisation d’aide juridique Honenu représentant les suspects de l’évacuation de l’avant-poste (ainsi que les quatre militants arrêtés jeudi), les soldats auraient utilisé une force excessive contre les « Jeunes des Collines ». Honenu a déclaré que les tirs avaient failli toucher leurs clients.

En plus de critiquer la gestion de l’évacuation de l’avant-poste avec l’expression « Le chef de brigade de Samarie Gilad Amit tire sur les Juifs », les tracts ont également fait état du « harcèlement du mouvement des implantations » du haut responsable de Tsahal.
Les tracts affirmaient qu’Amit était à l’origine des démolitions récurrentes d’avant-postes dans toute la Cisjordanie, dont une lors de la fête de Yom Kippour où les soldats ont déversé une « substance nauséabonde » sur les maisons des résidents.
« Alors qui est vraiment celui qui enflamme la zone ? » demande l’un des tracts, en utilisant une expression employée par l’Unité du porte-parole de l’armée israélienne dans le passé pour décrire les actions des « Jeunes des Collines » – des jeunes qui se rendent dans les avant-postes, résistent aux tentatives des soldats de les évacuer, et qui sont connus pour commettre des attaques de « Prix à payer » et d’autres crimes racistes.
La police a déclaré que les quatre militants – deux adultes et deux mineurs – ont été interrogés pour présomption d’“insulte à un fonctionnaire” et seront traduits devant le tribunal de première instance de Rishon Lezion jeudi soir à la fin de la fête de Yom HaAtsmaout, où les autorités demanderont la prolongation de leur détention provisoire.
Nati Rom, l’avocat de Honenu représentant les suspects, a déclaré que la police n’avait aucune raison de prolonger la détention de ses clients.
« Comme la Cour suprême l’a statué dans le passé, il ne s’agit pas de crimes [qu’ils sont soupçonnés d’avoir commis], et certainement pas de crimes qui justifient une arrestation », a déclaré Rom dans un communiqué.
« La police utilise la détention comme mesure punitive, ce qui est contraire à la loi », a-t-il ajouté.