Israël en guerre - Jour 566

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40 otages libérés demandent la fin des combats et la reprise des négociations

"Israël choisit la guerre sans fin", dit le courrier qui est également signé par 250 membres de familles d'otages, qui estiment que la reprise des combats à Gaza est une "politique criminelle" qui met en danger la vie de leurs proches

Des Israéliens participent à un rassemblement exigeant un accord permettant de ramener les otages de Gaza, sur la place des Otages à Tel Aviv, le 8 mars 2025. (Crédit: Avshalom Sassoni/Flash90)
Des Israéliens participent à un rassemblement exigeant un accord permettant de ramener les otages de Gaza, sur la place des Otages à Tel Aviv, le 8 mars 2025. (Crédit: Avshalom Sassoni/Flash90)

Quarante survivants des geôles du Hamas et 250 membres de familles d’otages ont signé une lettre, vendredi, qui appelle le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu à cesser les activités militaires entreprises par Israël dans la bande de Gaza et à revenir à la table des négociations avec le Hamas pour obtenir la libération des 59 otages restants. Ils affirment qu’en l’absence de tels pourparlers, les captifs encore en vie seront condamnés à mort.

« Cette lettre a été écrite dans le sang et dans les larmes. Elle a été rédigée par nos amis, par des familles dont les proches ont été tués, assassinés en captivité et qui crient : Arrêtez les combats. Revenez à la table des négociations et concluez un accord qui permettra de rapatrier tous les otages même au prix de la fin de la guerre », est-il écrit dans la missive.

À la mi-janvier, Israël et le Hamas avaient conclu un accord de cessez-le-feu, qui ouvrait la porte à la remise en liberté des otages, et qui a officiellement duré 42 jours. Pendant cette période – qui a marqué la première phase de la trêve – le groupe terroriste a relâché 30 otages vivants il a restitué les corps sans vie de huit captifs – Israël, de son côté, libérant près de 2 000 terroristes et autres prisonniers incarcérés pour atteinte à la sécurité nationale.

L’accord prévoyait à l’origine une seconde phase qui devait mettre un terme définitif à la guerre en échange de la remise en liberté des otages restants et de nombreux autres détenus palestiniens – mais Israël refuse catégoriquement d’autoriser tout arrangement à long-terme qui maintiendrait le Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza.

« Nous sommes tous favorables à l’arrêt des combats », continue le courrier. « Qu’il s’agisse de ceux qui sont revenus de captivité et qui ont enduré les horreurs dans leur propre chair, des familles des otages qui se trouvent encore à Gaza et qui sont paralysées par la terreur, de celles qui ont pu prendre leurs proches dans les bras et de celles qui ont été forcées d’enterrer leurs êtres chers, sachant qu’ils auraient pu être sauvés ».

Des familles d’Israéliens pris en otage à Gaza tiennent une conférence de presse devant la Knesset à Jérusalem, le 18 mars 2025. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le courrier indique également que les combats tuent les otages vivants et qu’ils feront disparaître les captifs morts en détention. « Ce n’est pas un slogan, c’est la réalité. Quarante et un otages ont payé de leur vie, nous, les membres de leur famille, nous avons aussi payé le prix fort. Ils auraient pu revenir – mais ils ne reviendront jamais ».

La lettre reproche au gouvernement d’avoir « préféré une guerre sans fin au sauvetage et au retour des otages et, ce faisant, de les avoir sacrifiés. Il s’agit d’une politique criminelle : vous n’avez pas de mandat pour sacrifier 59 otages ».

En tant que victimes du pogrom commis par le Hamas, le 7 octobre, les signataires ont écrit qu’ils brandissaient « un drapeau rouge et lançaient un avertissement : une reprise des combats coûtera la vie à davantage d’otages et augmentera le risque de ‘nouveaux Ron Arad' »- en référence à un pilote de l’armée de l’air israélienne disparu au combat au Liban en 1986 et dont le sort reste encore aujourd’hui un mystère.

La missive se termine par un appel « à cesser les combats et à retourner immédiatement à la table des négociations dans le but de parvenir à un accord complet ouvrant la porte à leur retour : tous les otages en échange de la fin de la guerre et de la recherche d’une solution pour l’après-guerre. Si vous ne le faites pas, le sang du prochain otage et le sort de tous les otages seront sur vos mains ».

L’otage israélien Eli Sharabi, retenu par le Hamas à Gaza depuis le 7 octobre 2023, escorté par des terroristes armés du Hamas avant d’être remis à la Croix-Rouge, à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 8 février 2025. (Crédit : Abdel Kareem Hana/AP)

Parmi les signataires, les anciens otages Gadi Mozes, Keith Siegel, Ofer Calderon, Eliya Cohen, Liri Elbag, Sagi Dekel-Chen, Agam Berger, Karina Ariev, Ohad Ben Ami, Raz Ben Ami, Arbel Yehud, Ada Sagi, Shani Goren, Nili Margalit, Gabriela Leimberg, Yaffa Adar, Ditza Heiman, Ofir Engel, Amit Soussana, Keren Munder, Ruti Munder, Liam Or, Adina Moshe, Hannah Perry, Raaya Rotem, Liat Beinin Atzili, Noga Weiss, Shiri Weiss, Margalit Mozes, Rimon Kirsht Buchshtav, Sharon Alony Cunio, Danielle Aloni, Ilana Gritzewsky, Karina Engelbert, Noralin Babadilla, Meirav Tal, Jimmy Pacheco, Amit Shani, Agam Goldstein, Sahar Calderon, Erez Calderon, Shoshan Haran, Fernando Marman, Ofelia Roitman, Clara Marman et Raz Ben Ami.

Netanyahu a ordonné la reprise des combats à Gaza dans la nuit de lundi à mardi, déclarant que les pourparlers se dérouleraient sous les tirs après le rejet, par le Hamas, des propositions visant à prolonger la première phase du cessez-le-feu.

Le Hamas a insisté pour s’en tenir aux termes de l’accord signé au mois de janvier, qui exigeait que les parties commencent à discuter de la deuxième phase au début du mois de février. Israël s’y est largement refusé.

La deuxième phase prévoit la libération de tous les otages vivants restants en échange de la libération d’autres prisonniers palestiniens, de la fin définitive de la guerre et du retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza. Netanyahu avait signé un accord-cadre comprenant ces stipulations, mais il a également insisté sur le fait qu’Israël ne quitterait pas Gaza tant que les capacités militaires et administratives du Hamas n’auront pas été démantelées.

Les groupes terroristes de la bande de Gaza détiennent 59 otages, dont 58 des 251 personnes qui avaient été enlevées par les terroristes du Hamas lors du pogrom du 7 octobre 2023.

Des Israéliens participent à une marche de protestation contre la décision du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de licencier le chef du Shin Bet Ronen Bar, sur la route numéro 1 près de Jérusalem, le 18 mars 2025. (Crédit : Yonatan SIndel/Flash90)

Sont également encore en captivité les corps sans vie d’au moins 35 personnes dont la mort a été confirmée par l’armée. Le Hamas a libéré 30 otages – 20 civils israéliens, cinq soldats et cinq ressortissants thaïlandais – et restitué les dépouilles de huit captifs israéliens au cours de la première phase de l’accord de cessez-le-feu.

Le groupe terroriste avait relâché 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine qui avait eu lieu à la fin du mois de novembre 2023, et quatre otages avaient été remis en liberté auparavant, au cours des toutes premières semaines de la guerre.

De son côté, Israël a libéré approximativement 2 000 terroristes palestiniens qui étaient incarcérés dans les prisons du pays – des prisonniers sécuritaires et des personnes soupçonnées de terrorisme qui avaient été arrêtés sur le terrain, à Gaza, pendant le conflit.

Huit otages ont été secourus, en vie, par les soldats et les dépouilles de 41 personnes ont également été retrouvées – dont celles de trois otages qui avaient été accidentellement tués par Tsahal alors qu’ils tentaient d’échapper à leurs ravisseurs. Le corps sans vie d’un militaire qui avait été tué en 2014 a également été rapatrié.

La dépouille d’un autre soldat tué en 2014, le lieutenant Hadar Goldin, est toujours entre les mains du Hamas. Elle figure parmi les 59 otages.

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