5 morts présumés dans une frappe israélienne visant un camion d’armes du Hezbollah au sud-Liban
Selon une source de sécurité libanaise, la frappe a touché une rampe de lancement et plusieurs munitions ont explosé ; Tsahal a affirmé avoir agi "conformément aux clauses du cessez-le-feu"
Israël a frappé le sud du Liban vendredi – une attaque qui aurait fait cinq morts, selon le ministère libanais de la Santé. L’armée israélienne a affirmé avoir visé un camion d’armes appartenant au groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah.
La frappe aérienne est intervenue dans le cadre d’un fragile cessez-le-feu conclu entre Israël et le groupe terroriste soutenu par l’Iran, qui est entré en vigueur le 27 novembre.
L’agence de presse nationale libanaise a déclaré qu’un drone israélien avait pris pour cible une voiture à Tayr Dibba, un village situé près de la ville côtière de Tyr, à une vingtaine de kilomètres de la frontière israélienne.
Une source de sécurité libanaise, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, a déclaré à l’AFP qu’un lance-roquettes avait été touché et que plusieurs munitions avaient explosé.
Le Hezbollah n’a fait aucun commentaire sur cette attaque et le ministère libanais de la Santé n’a pas précisé si les personnes tuées étaient des civils ou des terroristes du Hezbollah.
Confirmant la frappe, Tsahal a déclaré avoir lancé l’attaque après avoir identifié des terroristes du Hezbollah en train de charger des armes dans un véhicule.
La frappe a visé « les armes qui se trouvaient à bord des véhicules, afin d’éliminer la menace », a déclaré l’armée.
Tsahal a indiqué « s’attacher aux dispositions de l’accord de cessez-le-feu conclu entre Israël et le Liban », ajoutant que les soldats sont déterminés à « éliminer toute menace pour Israël et ses citoyens », alors qu’ils restent déployés dans certaines zones du sud-Liban.
La frappe a eu lieu alors qu’il reste un peu plus de quinze jours pour achever la mise en œuvre des dispositions du cessez-le-feu instauré en novembre, que les deux parties se sont mutuellement accusées d’avoir violé.
Le communiqué militaire a noté que l’opération s’est déroulée « conformément aux accords de cessez-le-feu conclus entre Israël et le Liban ».
Selon les termes de l’accord, le Hezbollah doit démanteler ses infrastructures armées restantes dans le sud et se retirer au nord du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière.
La force de maintien de la paix des Nations unies au Liban (FINUL) a accusé samedi Israël de « violation flagrante » de la résolution du Conseil de sécurité qui constitue la base du cessez-le-feu, lequel avait mis fin à plus d’un an de combats qui avaient débuté lorsque le Hezbollah avait commencé à lancer des attaques quasi-quotidiennes sur le nord d’Israël à la suite de l’assaut meurtrier et dévastateur qui avait été commis par son allié palestinien, le Hamas, le 7 octobre 2023.
Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a prévenu que la patience du groupe terroriste face aux violations israéliennes présumées pourrait s’épuiser avant la date limite de mise en œuvre du 26 janvier.