5 policiers inculpés pour avoir jeté des grenades incapacitantes sur des manifestants
L'un des inculpés, le commissaire Meïr Suissa, devrait prendre la tête d'un commissariat, sous réserve de l'approbation de Ben Gvir, qui avait salué sa répression des manifestations
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.
Le Département des enquêtes internes de la police (PIID) a inculpé jeudi cinq policiers pour avoir lancé des grenades incapacitantes sur des manifestants lors d’une manifestation anti-gouvernement en mars 2023.
L’un des inculpés est le commissaire Meïr Suissa, qui avait été félicité pour son action par le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, qui a autorité sur la police. Suissa devrait être promu et se voir confier le commandement d’un poste de police dans le sud de Tel Aviv.
Le PIID a déclaré dans un communiqué de presse que le fait de lancer des grenades incapacitantes de cette manière constitue une violation des directives de la police, et que les actions des policiers ont blessé les manifestants et ont donc été négligentes.
« Les cinq agents inculpés ont lancé des grenades incapacitantes en direction de la foule qui, à ce moment-là, n’agissait pas de manière violente envers les agents de police », a déclaré le PIID.
« La forte densité de manifestants, y compris des enfants et des personnes âgées, et leurs déplacements fréquents d’un endroit à l’autre, ont empêché d’évaluer correctement l’endroit où la grenade allait tomber, ce qui est contraire à la procédure policière. »
Suissa avait été félicité à l’époque par Ben Gvir pour sa gestion de la manifestation de Tel Aviv, et le ministre prend aujourd’hui à nouveau la défense de l’officier de police.
מאיר סויסה ליידיז אנד ג׳נטס
(צילם: אמיר גולדשטיין) pic.twitter.com/TP6X8N6bNz
— Noga Lavi (@NogaLavi) March 1, 2023
« La décision du PIID de déposer un acte d’accusation contre Meïr Suisa et d’autres officiers de police est entachée de motifs et de pressions politiques », a allégué Ben Gvir, ajoutant que le PIID appliquait la loi de manière sélective sous la direction de la procureure générale et du procureur de l’Etat.
Il a ajouté que le PIID « protégeait les contrevenants et les coupeurs de route d’un côté de la carte politique en essayant de dissuader les officiers de police d’appliquer la loi à leur encontre ».