6 roquettes tirées du Liban sur Metula ; des lanceurs du Hezbollah pris pour cible par Israël
Trois roquettes ont été interceptées, trois autres ont raté leur cible au Liban ; le Hezbollah nie toute attaque ; certains habitants de Metula ont quitté la ville ; deux personnes auraient été tuées par des frappes israéliennes

Six roquettes ont été tirées depuis le Liban en direction de Metula, dans la matinée de samedi, à l’occasion de la première attaque à la roquette à avoir eu lieu sur la frontière nord d’Israël depuis le mois de décembre. L’armée a riposté par une série de frappes aériennes qui ont visé des dizaines de lance-roquettes du Hezbollah, ainsi qu’un centre de commandement utilisé par le groupe terroriste dans le sud du Liban.
Tsahal a annoncé que le système de défense antiaérienne avait intercepté trois projectiles qui ont franchi la frontière, tandis que les trois autres roquettes sont apparemment retombées sur le territoire libanais.
Ces attaques à la roquette n’auraient fait ni blessé, ni dégât.
Le maire de Metula, David Azoulai, a fait savoir que certains, parmi les 8 % d’habitants de la ville qui étaient revenus depuis le cessez-le-feu du mois de novembre, sont partis après l’attaque. « Le retour des habitants de Metula dans les conditions actuelles n’est pas raisonnable. Les habitants de Metula ne seront pas les otages d’une compromission à la sécurité », a-t-il affirmé.
Quelques heures plus tard, le groupe terroriste du Hezbollah a démenti avoir été à l’origine des tirs de roquette qui ont visé le nord d’Israël.
Dans un communiqué, le Hezbollah a déclaré qu’il « répétait son engagement à l’égard de l’accord de cessez-le-feu », ajoutant qu’il « soutient l’État libanais dans sa lutte contre cette dangereuse escalade des sionistes à l’encontre du Liban ».
Tsahal a initialement répondu à l’attaque par des tirs d’artillerie contre des cibles, dans le sud du Liban.
الغارة الاسرائيلية المعادية التي استهدفت بلدة #يحمر #الشقيف قبل قليل pic.twitter.com/bIFIplchgH
— nbnlebanon (@nbntweets) March 22, 2025
L’agence de presse officielle, au Liban, a indiqué que des avions israéliens avaient été vus au-dessus des secteurs situés à l’Est du Sud-Liban et que des soldats au sol avaient ouvert le feu en direction des collines de Hamames.
Elle a également fait état de tirs d’artillerie israéliens sur le district de Nabatieh, dans le sud, et sur la ville de Khiam, qui a été touchée par « trois obus tirés par des chars Merkava ».
Les troupes ont également tiré à l’arme automatique vers les villages de Hula, Markaba et Kfar Kila, à la frontière, selon l’agence de presse.

L’armée a ensuite mené une vague de frappes aériennes qui ont pris pour cible des dizaines de lance-roquettes du Hezbollah. Elles ont aussi visé un centre de commandement utilisé par le groupe terroriste au Liban.
Il est difficile de dire pourquoi Israël, connaissant l’emplacement des lance-roquettes, ne les avait pas visés jusqu’à aujourd’hui.
Les tirs de roquette « représentent une violation flagrante de l’accord conclu entre Israël et le Liban et une menace directe pour les citoyens israéliens », a déclaré l’armée, qui a ajouté que « l’État du Liban a la responsabilité de faire respecter l’accord ».
Tsahal a expliqué que le chef d’état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir, avait procédé à une évaluation de la situation et que les directives du commandement du front intérieur restaient inchangées.

Les médias libanais ont signalé que deux personnes, dont une petite fille, ont été tuées lors d’une frappe sur la ville de Touline. Huit autres personnes auraient été blessées.
Le ministre de la Défense, Israel Katz, a déclaré qu’il avait donné l’ordre aux militaires de répondre aux attaques à la roquette. Il aurait apparemment menacé de frapper Beyrouth.
« Nous ne permettrons pas que les communautés de Galilée soient la cible de tirs en provenance du Liban. Nous avons promis la sécurité aux communautés de Galilée, et c’est exactement ce qui va se passer », a-t-il dit dans un communiqué.
Katz a déclaré que « le sort réservé à Metula est le même que le sort de Beyrouth », une menace apparente à l’encontre de la capitale libanaise.
« Le gouvernement libanais a la responsabilité de tous les tirs qui émanent de son territoire. J’ai donné l’ordre à Tsahal de réagir en conséquence », a-t-il ajouté.