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7 Arabes israéliens inculpés pour avoir levé des millions pour un groupe terroriste

Des suspects affiliés à la branche du nord du mouvement islamique, considérée comme un groupe terroriste, ont reçu des fonds en provenance du Royaume-Uni et de la Turquie

Les membres présumés de la branche du nord du mouvement islamiques amenés devant la cour de district de Jérusalem, le 11 mai 2017 (Crédit : Hadas Parush/Flash90)
Les membres présumés de la branche du nord du mouvement islamiques amenés devant la cour de district de Jérusalem, le 11 mai 2017 (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

Sept hauts responsables de la branche du nord du mouvement islamique ont été accusés jeudi de crimes contre la sécurité de l’état pour avoir levé des millions de shekels à l’étranger pour leur groupe, qui a été mis hors-la-loi pour ses activités terroristes.

La Branche du nord du mouvement islamique a été déclarée illégale au mois de novembre 2015. Le gouvernement avait accusé le groupe de liens avec des organisations terroristes et pour avoir incité à une vague de violence.

« Toute personne appartenant à cette organisation ou lui fournissant des services, ou agissant dans son cadre, commet donc un crime pénal qui peut être puni d’une peine de prison », avait établi un communiqué du cabinet à cette époque. Cette initiative avait également permis la confiscation de tous les biens qui appartenaient au groupe.

Les sept hommes auraient continué à travailler pour le mouvement à travers des organisations créées pour leur servir de couverture. Une ordonnance de non publication, adoptée sur le dossier lorsque les sept individus ont été arrêtés fin mars et début avril, a été levée jeudi.

Selon les accusations retenues par la Cour de district de Jérusalem, les hommes auraient utilisé leurs organisations nouvellement créées pour collecter des dons, principalement en provenance de Turquie et du Royaume-Uni, qui devaient servir à des activités terroristes. L’acte d’inculpation précise que les hommes ont aussi retenu un pourcentage sur les fonds collectés, qu’ils avaient reçu en liquidités, en guise de commission.

Les liquidités saisies par les services de sécurité du Shin Bet auprès des hommes accusés d'appartenir à la Branche du nord du mouvement islamique, le 11 mai 2017 (Crédit : Services de sécurité du Shin Bet)
Les liquidités saisies par les services de sécurité du Shin Bet auprès des hommes accusés d’appartenir à la Branche du nord du mouvement islamique, le 11 mai 2017 (Crédit : Services de sécurité du Shin Bet)

Deux des six hommes étaient en possession de plus de 200 000 shekels en liquide lorsqu’ils ont été appréhendés.

Six d’entre eux sont issus de la ville arabe d’Umm al-Fahm, dans le nord du pays. Le septième est originaire de Jérusalem-est.

Les individus, qui sont incarcérés depuis 45 jours, ont été autorisés à voir leurs familles jeudi pour la première fois au tribunal. Une mini-émeute a éclaté lorsque des personnels de la sécurité ont interdit aux hommes de toucher ou de parler à leurs épouses et à leurs enfants.

La branche du nord du Mouvement islamique rejette les accords de paix d’Oslo entre Israël et les Palestiniens et boycotte les élections nationales, affirmant qu’elles apportent une légitimité aux institutions de l’état juif.

Fondé en 1970, le mouvement islamique est à la fois une organisation politique, un groupe de sensibilisation religieuse et un fournisseur de services sociaux. L’objectif principal poursuivi par l’organisation est de créer un regain du religieux chez les musulmans israéliens et il doit une grande part de sa popularité à sa capacité d’offrir des services qui manquent souvent dans les communautés arabes israéliennes. Aujourd’hui, le groupe dirige des jardins d’enfants, des collèges, des cliniques de soins, des mosquées et même une ligue sportive – le tout sous le même toit.

Le mouvement a fait scission il y a deux décennies. La branche du sud, plus modérée, a commencé à recruter des candidats à la Knesset en 1996 et elle appartient maintenant à la Liste arabe unie, alliance de plusieurs partis politiques arabes. Trois des 13 membres actuels de la Liste arabe unie font partie du mouvement.

La branche du nord a également fondé un groupe qui s’appelle les Mourabitounes, dont les manifestations dénonçant la présence de visiteurs juifs sur le mont du Temple ont occasionnellement donné lieu à des violences. Au mois de septembre, l’année dernière, Israël a fait interdire le groupe du mont.

L’un des accusés a déclaré jeudi devant le tribunal que « cela ne nous empêchera pas de protéger Al-Aqsa ou de prendre soin des plus faibles », se référant au mont du Temple par son nom arabe.

La police a réclamé que les hommes restent en détention jusqu’à la fin des procédures juridiques.

« Ils sont accusés d’activités financières extensives en faveur d’un groupe terroriste qui oeuvre contre les intérêts d’une vaste population », a écrit la procureur dans sa requête. « Non seulement l’organisation considère l’autorité de la loi dans l’état comme son ennemi, comme c’est le cas chez les autres criminels, mais en plus, elle considère l’état lui-même comme un ennemi et cherche à le détruire ».

Une audience a été programmée le 1er juin pour accorder à la défense plus de temps pour étudier les dossiers de l’enquête.

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