Israël en guerre - Jour 429

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A Ramallah, Barrot annonce que la France se prépare à sanctionner des Israéliens extrémistes

Le chef de la diplomatie française à réitéré son engagement à "une paix juste et durable dans la région (qui) passe par la solution à deux Etats" israélien et palestinien, et à laquelle les implantations israéliennes sont, selon lui, un obstacle majeur.

Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot (G), rencontre le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à Ramallah, le 7 novembre 2024. (Crédit : Zain Jaafar/AFP)
Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot (G), rencontre le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à Ramallah, le 7 novembre 2024. (Crédit : Zain Jaafar/AFP)

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a annoncé jeudi lors d’une visite à Ramallah que la France préparait un nouveau train de sanctions contre des Israéliens extrémistes en Cisjordanie.

« La France a été à la manœuvre pour établir un premier régime de sanctions au niveau européen, qui vise les individus ou les entités, acteurs ou complices, des activités de colonisation », a-t-il déclaré après une rencontre avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

« Ce régime a déjà été activé deux fois, et nous travaillons sur un troisième train de sanctions visant ces activités qui, encore une fois, sont illégales au regard du droit international et menacent la perspective politique qui peut garantir une paix durable pour Israël et les Palestiniens », a-t-il ajouté.

En février, la France avait dit avoir adopté des « sanctions » à l’encontre de 28 « colons israéliens extrémistes » coupables, selon Paris, de « violences contre des civils palestiniens en Cisjordanie ».

Ces 28 individus sont « visés par une interdiction administrative du territoire français », d’après le ministère des Affaires étrangères.

M. Barrot a répété l’engagement de la France à « une paix juste et durable dans la région (qui) passe par la solution à deux Etats » israélien et palestinien, et à laquelle les implantations israéliennes sont, selon lui, un obstacle majeur.

Avant sa rencontre avec M. Abbas, le chef de la diplomatie avait visité le quartier d’el-Bireh, près de Ramallah, où près une quinzaine de voitures ont été incendiées par des extrémistes israéliens tôt lundi.

Après avoir discuté avec des habitants et des responsables locaux, il a souligné que ce quartier était une zone placée sous le contrôle de l’Autorité palestinienne, estimant « totalement inexcusables » les « attaques de la part des colons extrémistes et violents ».

Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot (C), et le ministre de l’Intérieur de l’Autorité palestinienne, Ziad al Reeh (G), avec des enfants palestiniens lors d’une visite à Ramallah, le 7 novembre 2024. (Crédit : Zain Jaafar/AFP)

La Cisjordanie, connaît une flambée de violence depuis l’attaque sans précédent du Hamas en Israël, le 7 octobre 2023, et la guerre dans la bande de Gaza qui dure depuis plus d’un an.

Depuis le 7 octobre dernier, les troupes ont arrêté quelque 5 250 Palestiniens recherchés en Cisjordanie, dont plus de 2 050 affiliés au Hamas.

Selon le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne, plus de 716 Palestiniens de Cisjordanie ont été tués au cours de cette période. Les forces israéliennes affirment que la grande majorité d’entre eux sont des hommes armés tués lors d’échanges de tirs, des émeutiers qui se sont heurtés aux troupes ou des terroristes qui ont perpétré des attentats.

Au cours de la même période, 41 personnes, dont des membres des forces de sécurité israéliennes, ont été tuées dans des attaques terroristes en Israël et en Cisjordanie. Six autres membres des forces de sécurité ont été tués lors d’affrontements avec des terroristes en Cisjordanie.

La Cisjordanie est sous contrôle militaire israélienne depuis la guerre des Six Jours de 1967, tandis que l’Autorité palestinienne contrôle certaines parties du territoire depuis 1994. Environ 490 000 Israéliens vivent parmi quelque trois millions de Palestiniens en Cisjordanie dans des implantations qui sont considérées comme illégales au regard du droit international.

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