Israël en guerre - Jour 66

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A son arrivée en Israël, Trump parle d’une “opportunité rare” pour la paix

Le président américain salue les “relations indestructibles” entre les Washington et l'Etat juif ; Netanyahu affirme qu'Israël tend la main “à tous nos voisins”

Le président américain à son arrivée en Israël, sur le tarmac de l'aéroport Ben Gurion, le 22 mai 2017. (Crédit : capture d'écran YouTube/Maison Blanche)
Le président américain à son arrivée en Israël, sur le tarmac de l'aéroport Ben Gurion, le 22 mai 2017. (Crédit : capture d'écran YouTube/Maison Blanche)

Le président américain Donald Trump est arrivé lundi en Israël en exaltant les « liens indestructibles » entre les deux pays et en discernant une « rare opportunité » pour la paix au Proche Orient.

A l’issue du premier vol direct entre l’Arabie Saoudite et Israël, Trump et son épouse Melania en tailleur blanc ont été accueillis chaleureusement à leur descente d’Air Force One par le président Reuven Rivlin et le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

« Pour mon premier voyage à l’étranger en tant que président, je suis venu sur cette terre ancienne et sacrée réaffirmer les liens indestructibles entre les Etats-Unis et l’Etat d’Israël », a-t-il déclaré à l’aéroport de Tel Aviv.

« Nous avons devant nous une rare opportunité d’apporter la sécurité, la stabilité et la paix dans cette région et à ses peuples, en battant le terrorisme et en créant un futur d’harmonie, de prospérité et de paix », a déclaré Trump.

« Mais nous ne pouvons y arriver qu’en travaillant ensemble. Il n’y a pas d’autre moyen, M. le président, M. le Premier ministre, j’attends avec impatience de travailler avec vous deux pendant mon séjour », a-t-il ajouté.

Cérémonie d'accueil du président américain Donald Trump sur le tarmac de Ben Gurion, le 22 mai 2017. De gauche à droite : Sara Netanyahu, Melania Trump, Nechama Rivlin, Donald Trump, le président Reuven Rivlin, le Premier ministre Benjamin Netanyahu, et le ministre de la Défense Avigdor Liberman. (Crédit : capture d'écran YouTube/Maison Blanche)
Cérémonie d’accueil du président américain Donald Trump sur le tarmac de Ben Gurion, le 22 mai 2017. De gauche à droite : Sara Netanyahu, Melania Trump, Nechama Rivlin, Donald Trump, le président Reuven Rivlin, le Premier ministre Benjamin Netanyahu, et le ministre de la Défense Avigdor Liberman. (Crédit : capture d’écran YouTube/Maison Blanche)

Après le sommet des dirigeants arabes en Arabie Saoudite et avant ceux de l’OTAN et du G7 dans les prochains jours, il a invoqué une vaste convergence d’intérêts dans la lutte contre l’extrémisme. Elle offre, selon lui, « une rare opportunité d’apporter la sécurité, la stabilité et la paix dans cette région ».

Trump, précédé de son intention proclamée de présider un jour à un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens, n’a pas évoqué directement ce conflit, l’un des plus vieux du monde. Netanyahu, lui, a répété qu’Israël tendait « la main en signe de paix à tous [ses voisins], y compris les Palestiniens ».

Netanyahu a également fait référence au discours de Trump dimanche sur la lutte contre le terrorisme, prononcé à Ryad, la capitale saoudienne, soulignant la longue histoire de lutte contre le terrorisme d’Israël.

« M. le président, hier, en Arabie saoudite, vous avez prononcé un discours vigoureux sur le terrorisme et l’extrémisme, et appelé les forces de la civilisation à affronter les forces du barbarisme. Depuis 69 ans, Israël fait exactement cela. Nous avons été sur la ligne de front de la civilisation », a dit Netanyahu.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu pendant son discours d'accueil du président américain Donald Trump, sur le tarmac de Ben Gurion, le 22 mai 2017. (Crédit : capture d'écran YouTube/Maison Blanche)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu pendant son discours d’accueil du président américain Donald Trump, sur le tarmac de Ben Gurion, le 22 mai 2017. (Crédit : capture d’écran YouTube/Maison Blanche)

Le Premier ministre a également souligné que la visite de Trump en Israël était la première d’un président américain dans l’Etat juif pour son premier voyage à l’étranger, parlant d’une « expression puissante de l’amitié [de Trump] envers Israël », et le signe des relations fortes entre les deux pays.

« Je suis confiant pour que, sous votre direction, la remarquable alliance entre Israël et les Etats-Unis deviennent encore plus grande, encore plus forte. »

Le président Reuven Rivlin a lui aussi salué l’alliance israélo-américaine « inébranlable ».

« Israël a besoin d’une Amérique forte, et les Américains ont besoin d’un Israël fort », a dit Rivlin.

Reuven Rivlin, le 22 mai 2017 (Crédit : Capture d’écran YouTube)
Reuven Rivlin, le 22 mai 2017 (Crédit : Capture d’écran YouTube)

« Au Moyen Orient, une région qui souffre du terrorisme, de l’oppression et de la folie, l’alliance entre les Etats-Unis et Israël brille comme un phare de liberté et de progrès. »

« Votre visite est un symbole de l’alliance inébranlable entre Israël et l’Amérique. Vous êtes le président du plus grand et plus important allié d’Israël. Vous êtes un ami sincère d’Israël et du peuple juif », a dit Rivlin.

« Cela nous rend très heureux de savoir que le plus important allié d’Israël reconnait l’importance de Jérusalem pour le peuple juif, dit Rivlin. Jérusalem est le cœur battant du peuple juif, comme il l’a été depuis 3 000 ans. »

A bord de l’avion qui amenait Trump en Israël, son secrétaire d’Etat Rex Tillerson a expliqué que le président américain considérait le conflit israélo-palestinien et les chances de le résoudre à travers le prisme régional.

« Les pays arabes, Israël, les Etats-Unis, nous sommes tous confrontés à la même menace : la montée en puissance du groupe Etat islamique, des organisations terroristes, a-t-il ajouté. Je pense que cela crée une dynamique différente. »

Le président et la première dame Rivlin saluent le président américain, le 22 mai 2017 (Crédit : Avi Ohayon /GPO)
Le président et la première dame Rivlin saluent le président américain, le 22 mai 2017 (Crédit : Avi Ohayon /GPO)

Ivanka Trump et Jared Kushner étaient également présents à la cérémonie, ainsi que le nouvel ambassadeur américain en Israël, David Friedman.

Depuis l’aéroport, Trump a pris son hélicoptère, Marine One, pour se rendre à Jérusalem, où il a rencontré Rivlin à la résidence présidentielle.

Trump devait toucher dès lundi les complexités israélo-palestiniennes, qui mettront à l’épreuve son vœu proclamé de présider à « l’accord ultime » entre Israéliens et Palestiniens.

Il visitera à Jérusalem le Saint-Sépulcre, lieu le plus saint du christianisme. Puis, sous très haute protection, il parcourra les quelques centaines de mètres à travers les ruelles séculaires de la Vieille Ville placée quasiment sous couvre-feu, jusqu’au mur Occidental, site de prière le plus sacré pour les juifs.

Le mur Occidental et le Dôme du Rocher dans la Vieille Ville de Jérusalem (Crédit : Nati Shohat/Flash90)
Le mur Occidental et le Dôme du Rocher dans la Vieille Ville de Jérusalem (Crédit : Nati Shohat/Flash90)

Trump deviendra ainsi le premier président américain en exercice à se rendre sur ce lieu.

En surplomb du mur s’étend le mont du Temple, premier lieu saint du judaïsme et troisième lieu saint de l’islam.

Avec ses dimensions religieuse et politique, Jérusalem est au cœur du conflit : le Saint-Sépulcre, le mur Occidental et le mont du Temple se situent à Jérusalem Est, partie conquise par Israël en 1967 et annexée en 1980.

Israël considère tout Jérusalem comme sa capitale « indivisible ». Les Palestiniens, eux, veulent faire de Jérusalem Est la capitale de l’état auquel ils aspirent.

Trump a promis pendant sa campagne de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël et d’y transférer l’ambassade des Etats-Unis actuellement située à Tel Aviv, rompant ainsi avec la communauté internationale et des décennies de diplomatie américaine. Ces promesses semblent avoir été révisées à l’épreuve du pouvoir et des risques.

Israël attendait néanmoins avec excitation de voir le président de son plus grand allié après seulement quatre mois de pouvoir alors qu’il avait fallu attendre quatre ans avec Barack Obama.

Le président Reuven Rivlin aux côtés de son homologue américain Donald Trump, à la résidence présidentielle de Jérusalem, le 22 mai 2017. (Crédit : capture d'écran GPO)
Le président Reuven Rivlin aux côtés de son homologue américain Donald Trump, à la résidence présidentielle de Jérusalem, le 22 mai 2017. (Crédit : capture d’écran GPO)

Trump s’entretiendra en fin de journée avec Netanyahu avant de se rendre mardi en Cisjordanie, où il sera reçu par le président palestinien Mahmoud Abbas à Bethléem.

Il reviendra ensuite à Jérusalem pour visiter Yad Veshem et le musée d’Israël, où il doit prononcer le discours central de sa visite avant de se rendre au Vatican.

La paix n’a pas paru plus hors de portée depuis des années. Les dernières négociations israélo-palestiniennes, sous l’égide américaine, ont capoté en avril 2014. Les intentions de Trump semblent aussi peu claires aux Israéliens qu’aux Palestiniens.

Son administration a prévenu de ne pas attendre si tôt un vaste plan diplomatique. Trump cherche d’abord à « faciliter » la reprise de l’effort de paix et à obtenir des deux bords des engagements et des mesures de confiance, indiquent ses collaborateurs.

Le gouvernement israélien a adopté dimanche soir, « à la demande » de Trump, des mesures destinées à faciliter la vie des Palestiniens et favoriser leur économie, notamment leurs voyages à l’étranger et les déplacements des dizaines de milliers de Palestiniens qui vont travailler chaque jour en Israël.

Cependant le scepticisme est de mise, avec un Premier ministre israélien soumis aux pressions de sa droite, un président palestinien vieillissant et entravé par les divisions intestines et un président américain en pleine tempête politique à Washington.

L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.

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