Accord Israël-Hamas : « montagnes russes émotionnelles » pour les familles concernées
L'accord devait entrer en vigueur jeudi et a été repoussé dans la nuit, au désespoir des familles des quelque 240 otages retenus par le groupe terroriste palestinien depuis le 7 octobre
L’émotion était des plus intenses jeudi parmi les familles israéliennes concernées par l’accord visant à libérer les otages détenus à Gaza contre des prisonniers sécuritaires palestiniens en Israël.
Le processus de libération des otages, qui doit durer quatre jours devait commencer vendredi avec une douzaine de femmes et d’enfants israéliens. Une fois les otages identifiés par les autorités israéliennes, seront libérés 30 femmes et adolescents détenus dans les prisons israéliennes pour atteinte à la sécurité.
Mais l’accord devait entrer en vigueur jeudi et a déjà été repoussé dans la nuit, au désespoir des familles des quelque 240 otages retenus par le groupe terroriste palestinien du Hamas depuis le 7 octobre, le jour de la pire attaque de l’histoire d’Israël.
« Cela fait déjà 47 jours que nous vivons des montagnes russes émotionnelles et aujourd’hui, ça continue », a déclaré Eyal Kalderon, 38 ans, dont le cousin Ofer a été enlevé avec ses deux enfants, Erez, 12 ans, et Sahar, 16 ans.
« Nous espérons au moins que les enfants reviendront dès que possible », a-t-il ajouté. « Le temps presse et ils ne peuvent plus attendre -ni eux, ni les personnes âgées, malades ou blessées ».
Assise à côté, Yael, sa sœur jumelle, confirme que l’incertitude est infernale.
« Nous essayons de garder la tête froide, nous ne pourrons respirer que lorsque nous les verrons de nos propres yeux, avec la Croix-Rouge », a-t-elle déclaré à l’AFPTV, « c’est difficile d’ignorer les nouvelles et ça nous déstabilise ».
Samedi sera le 53e anniversaire de leur cousin Ofer, tandis que son fils Erez a eu 12 ans le 27 octobre, en captivité.
« Pour Ofer, le plus beau cadeau sera de savoir que ses enfants nous reviennent ici et qu’ils seront avec leur mère Hadass et toute leur famille », estime Eyal Kalderon.
Selon les termes de l’accord, 50 otages israéliens seront dans un premier temps échangés sur plusieurs jours contre 150 prisonniers palestiniens incarcérés en Israël pour atteinte à la sécurité, avec la possibilité de procéder à d’autres échanges dans les mêmes proportions par la suite.
Les autorités israéliennes ont publié une liste de 300 détenus éligibles, sans préciser l’ordre de libération.
L’accord prévoit également un approvisionnement en carburant et en aide humanitaire vers Gaza durant la pause, la première depuis le début de la guerre, déclenchée par l’infiltration de 3 000 terroristes du Hamas en territoire israélien, le 7 octobre. Avec une cruauté inouïe, ils ont tué près de 1 200 personnes et pris plus de 240 otages.