Accusée d’antisémitisme, l’Université de Columbia se défend devant le Congrès
Les accusations des Républicains ont pris de l'ampleur, secouant l'Université de New York comme beaucoup d'autres aux États-Unis par la guerre entre Israël et le Hamas
La présidente de l’Université Columbia à New York a défendu mercredi devant des parlementaires la lutte contre l’antisémitisme sur son campus, secoué comme beaucoup d’autres aux États-Unis par la guerre entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza.
Depuis le début de ce conflit le 7 octobre, les Républicains ont accusé les dirigeants de prestigieuses universités américaines de ne pas faire assez pour lutter contre l’antisémitisme, dans la foulée de manifestations d’étudiants anti-Israël.
Cette vive polémique avait conduit à la démission de la présidente de l’Université de Pennsylvanie Elizabeth Magill en décembre et de son homologue d’Harvard Claudine Gay en janvier, à la suite notamment d’une houleuse audition au Congrès.
Les parlementaires républicains ont renouvelé mercredi l’exercice avec les dirigeants de Columbia, université de renom installée à Manhattan et théâtre à l’automne de manifestations, sanctions et pétitions autour de la guerre à Gaza, frappée par une catastrophe humanitaire d’ampleur.
Columbia est « un berceau pour l’antisémitisme et la haine », a attaqué mercredi l’élue républicaine Virginia Foxx, présidente de la commission sur l’Éducation, à l’origine de l’audition parlementaire. « L’antisémitisme ne doit trouver aucun refuge dans les universités américaines », a-t-elle ajouté.
« L’antisémitisme n’a rien à faire sur notre campus, et je suis engagée personnellement à faire tout mon possible pour y faire face », a répondu Nemat Shafik, la présidente de l’université.
« Columbia s’efforce d’être un espace sans haine ni discrimination dans toutes leurs formes, et nous condamnons un antisémitisme devenu aujourd’hui omniprésent », a-t-elle assuré.
Quelque 15 sur 37 000 ont été suspendus et plusieurs professeurs sont visés par des procédures disciplinaires, a-t-elle précisé, des « tout petits chiffres » selon elle.
My message to @Columbia President Shafik today was clear: No student should ever be harassed, threatened, or assaulted simply for being Jewish.
I’ll continue working to address the blatant antisemitism on our college campuses and ensure the safety of all our students. pic.twitter.com/WdcDntk45D
— Rep. Lori Chavez-DeRemer (@RepLCD) April 17, 2024
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