Adir Abudi, 23 ans : commandant à l’esprit guerrier qui a sauvé la base de Tsahal
Tué en combattant les terroristes qui ont envahi la base de Tsahal à Zikim, le 7 octobre dernier
Le major Adir Meir Abudi, 23 ans, commandant de la compagnie Tavor au sein du commandement du Front intérieur, originaire de Modiin, a été tué le 7 octobre en combattant des terroristes du Hamas qui tentaient de s’infiltrer dans la base de Tsahal à Zikim.
Il a été enterré le 10 octobre à Modiin. Il laisse dans le deuil ses parents, Anat et Yehezkel, ses frères et sœurs, Yossi, Liel et Natan, ainsi que sa petite amie, Alexa Baluev.
Abudi était l’un des commandants les plus hauts gradés en service à la base d’entraînement de Zikim lorsqu’elle a été attaquée par le Hamas. Abudi a immédiatement pris les choses en main et est parti au-devant des envahisseurs. Il a ordonné à toutes les nouvelles recrues de la base de se mettre à l’abri, ce qui leur a sauvé la vie. Six des commandants de la base, dont Abudi, ont été tués au cours de la bataille, mais toutes les recrues, à l’exception d’une seule, en sont sorties vivantes.
« Adir a décidé de faire sortir toutes les recrues de leurs postes de garde et de les remplacer par des commandants », a raconté une commandante qui a participé à la bataille, lors d’une conversation avec la Treizième chaîne. Quelques heures plus tard, alors que plusieurs soldats avaient déjà été tués, « Adir a essayé de courir en zigzag vers les terroristes, et il a reçu une balle dans le cœur ».
La capitaine Or Moses et la caporale Neria Aharon Nagiri – la seule nouvelle recrue tuée à Zikim – ont tenté de sauver Abudi et ont également été abattues.
Sa petite amie, Alexa Baluev, qui a rencontré Adir pendant son service militaire, a raconté à la chaîne de télévision : « Je lui ai écrit de prendre soin de lui, de ne pas être un héros – je ne voulais pas qu’il soit un héros. Je suis plus fière de lui que qui que ce soit. Mais je ne voulais pas qu’il soit un héros… mais c’était Adir. Il m’a toujours dit qu’il attendait ce moment, de se trouver au front, et prendre les rênes, pour protéger le pays ».
Abudi était un fervent amateur de football, il jouait régulièrement au jeu et suivait tous les matches. Sa famille organise un tournoi en son honneur à Modiin, sa ville natale.
Son frère, Yossi, a déclaré à la Treizième chaîne que « c’était un roi. Il était mon frère et mon meilleur ami. Pour moi, Adir était presque tout ».
Sa mère, Anat, a déclaré à un site d’information local de Modiin que son fils était le genre de personne « qui savait ce qu’était l’amitié, qui savait comment identifier les difficultés d’un ami et lui remonter le moral… Adir était une personne qui entrait dans le cœur des gens. Ce n’était pas quelqu’un qui ne faisait que passer, il s’enfonçait et restait en vous, un garçon d’une générosité infinie ».
Elle a raconté que bien que leur famille n’ait aucune connexion avec la Shoah, Adir faisait des dons généreux à des associations caritatives qui aidaient les survivants de la Shoah, et était toujours très concerné quand il recevait des jeunes recrues de Tsahal qui peinaient à acheter de la nourriture [par manque de moyen financier].
« Il leur achetait des bons de nourriture avec son propre argent mais leur disait que cela venait de l’armée et pas de lui, pour qu’ils ne se sentent pas mal à l’aise », a-t-elle raconté.
Anat a confié à Israel Hayom que son fils était « un garçon tranquille, introverti, mais quand on a vu comment il se comportait dans son rôle de commandant, nous avons appris à connaître un Adir différent, l’une de ces personnes qui laissent une trace. En tant que commandant, il était modeste avec une éthique de travail très élevée, il s’est battu jusqu’à la fin et n’a pas perdu son esprit guerrier – jusqu’à ce qu’une balle l’atteigne en plein cœur ».