Aharonovitch n’était pas au courant de l’enquête menée contre son parti
Le ministre de la Sécurité publique a été maintenu dans l'obscurité au sujet de l'enquête de police sur les allégations de corruption entourant Yisrael Beytenu
Le ministre de la Sécurité publique Yitzhak Aharonovitch n’avait pas été informé que son propre parti – Yisrael Beitenu – était sous enquête policière depuis plus d’un an, jusqu’à l’arrestation de dizaines de suspects ce mercredi matin.
La police n’avait rien dit à Aharonovitch de l’enquête en cours qui jette la suspicion sur des membres du parti Yisrael Beitenu, dont la vice-ministre de l’Intérieur Faina Kirshenbaum.
Aharonovitch n’a appris que tôt ce matin que les policiers ont arrêté quelque 30 suspects, y compris le directeur général d’un ministère, qui semble être impliqués dans l’affaire.
Un laconique Avigdor Liberman, qui dirige Yisrael Beitenu, a refusé de commenter le scandale lors d’une conférence à Tel Aviv où il a prononcé un discours politique.
Liberman a déclaré aux journalistes : « Au-delà de ce que j’ai entendu aux informations, je ne sais rien du tout – je n’ai rien à ajouter au-delà de la réaction qui a été publiée par Yisrael Beitenu. »
Avant de prononcer son discours, Liberman, essayant d’être optimiste, a averti le public qu’il n’avait rien à dire sur la question.
« S’il y a ici des gens déçus, qu’ils quittent la salle maintenant », a-t-il plaisanté, puis, dans un pique apparemment dirigé contre les médias qui avaient toute la journée fait les manchettes avec cette histoire de corruption, il a ajouté : « J’espère que vous êtes tous aux anges. »
Dans une affaire qui a secoué la scène politique nationale, la police a annoncé mercredi matin que, dans le cadre d’une enquête approfondie de corruption, elle avait arrêté des dizaines de suspects, parmi eux, Kirshenbaum ainsi qu’un ancien ministre du parti Yisraël Beitenu, un directeur de ministère et de nombreux hauts fonctionnaires.
Les détectives de l’unité de crimes graves et de lutte contre la corruption Lahav 433 se sont rendus mercredi matin aux domiciles et dans les bureaux de plusieurs fonctionnaires pour soupçons de corruption, fraude, abus de confiance, falsification de documents d’entreprise et blanchiment d’argent.
Les allégations impliquent le parti Yisrael Beitenu de Liberman, qui a récusé l’affaire comme une « chasse aux sorcières » visant à entraver la campagne du parti avant de les élections de mars 2015.