Alyah de France : « Je crois que l’engouement est toujours là », selon Ygal Palmor
Selon le directeur de communication de l'Agence juive, la baisse des chiffres de l'alyah de France ne présage pas d'un essoufflement des départs

Lundi 23 juillet, RFI a assisté à l’arrivée de 200 immigrants juifs (olim) de France (et de 100 personnes d’autres nationalités), à l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv. L’occasion de se pencher sur les chiffres de l’alyah de ces dernières années.
« Depuis sa création en 1948, Israël a accueilli près de 3,3 millions d’immigrants, la majorité en provenance des pays de l’ex-URSS, explique la radio internationale. Quelque 115 500 sont venus de France. Mais on observe ces deux dernières années une baisse très nette ».
Sur le même site, Ygal Palmor directeur de la communication de l’Agence juive tempère cependant : « On ne peut pas maintenir le même niveau année après année. On a connu le zénith avec 7 900 olim il y a deux ans, et il est évident qu’après un sommet, il y a un petit retour en arrière. Je crois que l’engouement est toujours là ».
2015 a été une année historique d’immigration des Juifs français vers Israël. Avec près de 8 000 départs pour la « terre promise », l’alyah de France avait enregistré son plus grand nombre de départ depuis la création de l’Etat d’Israël.
En 2016, le nombre est retombé à 5 000, en 2017 à 3 500 environ. Mais ce chiffre correspond en réalité peu ou prou aux nombres de départs de 2013 (3 400), tandis qu’en 2012 on enregistrait 1 920 départs.

Alors l’année 2017 représente-elle la fin de la vague débutée en 2013, un retour à la normale, ou du temps de préparation nécessaire d’une nouvelle vague ? Difficile à determiner.
Selon certaines organisations d’aide à l’émigration des Juifs de France, comme Gvahim qui s’occupe de l’intégration des personnes diplômées, un grand nombre de candidats attendent l’assouplissement des équivalences de diplômes pour partir. Un certains nombres de futurs émigrés seraient donc actuellement en phase préparatoire.