Amit Ben Avida, 19 ans : le fêtard qui rêvait d’une carrière internationale dans la trance music
Il a été assassiné par des terroristes du Hamas alors qu'il fuyait le festival de musique Supernova, le 7 octobre
Amit Yehuda Ben Avida, 19 ans et originaire de Tel Aviv, a été assassiné par les terroristes du Hamas alors qu’il tentait de fuir le festival de musique électronique Supernova le 7 octobre.
Amit était venu à la rave-party en compagnie de sa petite amie, Karin Shwarcman, une soldate en permission ; de sa tante, Ziv Abud, et du petit ami de Ziv, Eliya Cohen.
Tous les quatre avaient quitté la fête après le début des tirs de roquettes et ils s’étaient arrêtés pour se mettre à l’abri dans un abri antiaérien situé en bord de route. Amit et Karin avaient été tués lorsque des terroristes du Hamas avaient lancé des grenades à l’intérieur et qu’ils avaient ouvert le feu sur les personnes présentes. Eliya avait été enlevé dans l’abri tandis que Ziv était parvenue à survivre en se cachant sous les corps sans vie qui jonchaient l’abri.
Amit a été enterré à Holon le 17 octobre. Il a laissé derrière lui ses parents, Lizi et Yitzhak, ainsi que ses frères et sœurs Ori, 14 ans, et Emma, 6 ans.
Né à Tel Aviv où il avait aussi grandi, Amit avait toujours été un esprit libre, selon sa famille, et il avait des opinions bien arrêtées.
Il avait fréquenté le lycée de Tel Aviv et il devait commencer ses études au BPM College of Music de Tel Aviv, peu de temps après sa mort.
La famille d’Amit a indiqué qu’il aimait la nature et qu’il adorait regarder le lever du soleil – mais qu’il aimait par-dessus tout la musique et les festivals de trance music, rêvant de produire son propre son et de le faire découvrir dans les festivals israéliens et du monde entier.
Sa famille n’avait laissé personne toucher à la musique qu’il avait laissée derrière lui avant le retour de captivité d’Eliya. Depuis, ses proches ont partagé en ligne, au mois de mars 2025, une vidéo d’Eliya travaillant sur les morceaux d’Amit.
Les chanteurs Netta Barzilai et Kfir Tsafrir – un ami de Ziv – ont sorti un duo intitulé « Natek Oti » (Déconnecte-moi), un titre inspiré d’une phrase de l’éloge funèbre que la mère d’Amit avait lu lors de ses funérailles et qui, selon elle, correspondait à ce qu’il disait lorsqu’une conversation devenait trop pesante pour lui.
Le frère cadet d’Amit, Ori, a expliqué, dans une vidéo de commémoration, qu’il y avait « deux versions d’Amit, l’Amit tranquille, calme avec sa famille, et l’Amit des festivals de musique, plus bruyant… plus dominant, dansant avec énergie. C’était quelqu’un de très sociable, il entrait en contact avec tout le monde ».
Lorsque lui et Karin avaient commencé à sortir ensemble, selon Ori, Karin avait encouragé les deux frères à se rapprocher, « et nous allions au cinéma ensemble, nous commandions à dîner le soir… Pendant les vacances d’été, nous commandions des hamburgers à deux ou trois heures du matin », s’est-il souvenu.
Lors d’une cérémonie organisée au lycée du défunt, la mère d’Amit a déclaré que ce qu’elle ressentait le plus, c’était le silence.
« Ses cris quand il jouait sur l’ordinateur avec ses amis me manquent », a-t-elle confié. « La musique trance qui résonnait bruyamment dans sa chambre me manque. Le bruit de ses amis montant et descendant les escaliers au milieu de la nuit me manque. Nos disputes et nos rires me manquent », a-t-elle dit.
Maintenant qu’il n’est plus là, a-t-elle ajouté, « personne ne m’envoie plus de message du type ‘qu’est-ce qu’il y a à manger ?’, ni de nouvelles tendances alimentaires, ni de vidéo TikTok d’un nouveau restaurant qui vient d’ouvrir ses portes. Je veux que nous nous souvenions de lui comme il l’aurait voulu : un garçon de paix, d’amour, de musique et de liberté ».
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.