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Appel de hauts dignitaires religieux en France contre la loi sur la fin de vie

Des Chrétiens, Juifs et Musulmans ont lancé lundi un "appel pressant" pour ne pas laisser la loi "décider de donner la mort"

Un patient dans un hôpital (Crédit : Flash 90)
Un patient dans un hôpital (Crédit : Flash 90)

Les députés français examinent depuis mardi une proposition de loi sur la fin de vie qui vise à rassembler la droite et la gauche sur ce sujet sensible mais ne satisfait ni les partisans du droit au suicide assisté ni les opposants à une loi qui irait déjà « trop loin ».

Avant-même l’ouverture des débats, plusieurs dizaines de militants opposés à l’euthanasie manifestaient à proximité de l’Assemblée nationale pour dire leur refus d’une « proposition de loi trop floue et qui irait trop loin ».

Des dizaines de membres de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD), brandissant des pancartes sur lesquelles l’on pouvait lire « on ne veut pas mourir de faim et de soif », sont venus réclamer une « loi d’ultime liberté ».

Le débat traverse la société.

Pour preuve, cinq des plus hauts dignitaires religieux en France, chrétiens, juif et musulman, ont lancé lundi un « appel pressant, » paru dans Le Monde et intitulé « L’interdit de tuer doit être préservé« , afin que la prochaine loi ne puisse pas conduire à « décider de donner la mort ».

Elle a été signée par Philippe Barbarin (cardinal, archevêque de Lyon), François Clavairoly (président de la Fédération protestante de France), monseigneur Emmanuel (métropolite de France, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France), Haïm Korsia (grand rabbin de France) et Mohammed Moussaoui (président de l’Union des mosquées de France et président d’honneur du Conseil français du culte musulman).

Les auteurs de la proposition de loi, le socialiste Alain Claeys et Jean Leonetti (UMP-droite), que le gouvernement avait missionnés dans un « esprit de rassemblement », préconisent un « droit à la sédation profonde et continue » jusqu’au décès pour les malades incurables et dont le pronostic vital est engagé à court terme.

Les « directives anticipées », par lesquelles chacun peut faire connaître son refus d’un acharnement thérapeutique, deviendraient contraignantes pour les médecins, ce qui n’est pas le cas actuellement.

Le président François Hollande, qui avait promis pendant la campagne pour la présidentielle un droit à « une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité », a fait « siennes » les propositions des deux parlementaires.

Chez les socialistes, les positions divergent.

Quelque 120 députés soutiennent le texte, mais le même nombre souhaite aller plus loin, préconisant une « assistance médicalisée active à mourir », c’est-à-dire le suicide assisté, voire l’euthanasie, dans certains cas.

Côté UMP, existe aussi une fracture entre une large majorité adhérant à une proposition jugée « équilibrée », et quelques dizaines de députés voulant en rester à la situation actuelle.

Une loi votée en 2005 interdit l’acharnement thérapeutique lorsque les soins « apparaissent inutiles, disproportionnés ou n’ayant d’autre effet que le seul maintien artificiel de la vie » et autorise l’arrêt des traitements dans certains cas.

Elle préconise aussi le développement des soins palliatifs pour les malades incurables, un domaine dans lequel la France accuse encore du retard.

Plus de mille amendements, selon une source parlementaire, ont été déposés sur les 11 articles du texte qui doit être discuté jusqu’à mercredi soir au moins, avant un vote solennel le 17 mars. Ce sera alors au tour du Sénat de discuter le texte.

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