Après Toulouse, des affiches illégales anti-Israël dans les abribus parisiens
L’entreprise JCDecaux France, propriétaire des espaces publicitaires vandalisés, a annoncé déposer plainte
Des abribus de la RATP ont été dégradés ces derniers jours par des activistes anti-Israël, qui ont posé illégalement des affiches appelant au boycott du laboratoire pharmaceutique israélien Teva.
Les affiches ont notamment pu être vues boulevard de Belleville, boulevard Saint-Michel et à Châtelet, à Paris.
L’entreprise JCDecaux France, propriétaire des espaces publicitaires vandalisés, a confirmé que les affiches avaient été placées de façon illégale, a fait appel à ses équipes pour les remplacer et a annoncé déposer plainte.
Ariel Weil, maire de Paris Centre, avait annoncé avoir saisi l’entreprise ainsi que la préfecture de police face à cette « campagne odieuse et intolérable ».
Bonjour, il s'agissait de vandalisme. Nos équipes d'astreinte ont été mobilisées et ont retirées 5 affiches immédiatement ce week-end. Nous avons porté plainte.
— JCDecaux France (@JCDecaux_France) January 26, 2021
J’ai saisi @JCDecaux_France et la @prefpolice : cette campagne est odieuse et intolérable.
— Ariel Weil (@ArielWeilT) January 24, 2021
Comment expliquer @JCDecaux_France qu’à Toulouse ou dans de nombreux endroits de Paris, il soit si facile d’utiliser illégalement et régulièrement vos panneaux, apparemment sans effraction ? Vandalisme, certes, mais on aimerait comprendre plus précisément. https://t.co/fcO3cuYth5
— Philippe Meyer (@philippemeyer92) January 25, 2021
Janvier 2021, Paris Bld Saint Michel ! La haine d’Israël = haine du juif est plus forte que tout!! Au point de conseiller de ne plus se soigner ! Inquiet pour la France ! Ignoble ! @JCDecaux_France une réaction ? pic.twitter.com/FK6vSWwdWX
— Meyer Habib (@Meyer_Habib) January 24, 2021
Le mois dernier, le « Collectif Palestine vaincra » avait, de la même façon, posé des affiches similaires à Toulouse. Elles appelaient là au boycott de la marque PUMA, considérée comme pro-Israël.
Le B’nai B’rith, l’OJE et le BNVCA avaient alors annoncé leur intention de déposer plainte.
Dans une lettre adressée à la direction de JCDecaux, le Dr Shimon Samuels, directeur du Centre Wiesenthal pour les relations internationales, a rappelé suite aux affichages à Paris que « la réponse aux lettres du Centre des 15 et 21 décembre 2020, concernant la campagne de haine antisémite à Toulouse contre l’équipementier sportif PUMA, abusant des panneaux d’affichage de JCDecaux, était très encourageante ».
« Malheureusement, nous sommes maintenant confrontés à une deuxième vague de la campagne BDS, atteignant le centre de Paris – de Belleville à Saint-Michel en passant par Châtelet – ciblant en particulier l’entreprise israélienne Teva. C’est particulièrement ironique, à un moment où Israël fournit des vaccins anti-COVID-19 aux hôpitaux et au personnel médical palestiniens », ajoutait la lettre.