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Aristides Sousa Mendes, le « Schindler portugais », entre au Panthéon national

En poste à Bordeaux en 1940, l'ancien consul avait refusé de suivre les ordres du dictateur Antonio Oliveira Salazar, qui avait interdit d'octroyer des visas aux Juifs

Aristides de Sousa Mendes (Capture d'écran : YouTube)
Aristides de Sousa Mendes (Capture d'écran : YouTube)

Le Portugal a rendu hommage au diplomate Aristides Sousa Mendes en le faisant entrer au Panthéon national mardi, 67 ans après sa disparition, pour avoir sauvé des milliers de réfugiés cherchant à quitter la France pendant la Deuxième Guerre mondiale.

« Le Portugal s’incline devant sa personnalité morale », a déclaré le président Marcelo Rebelo de Sousa lors d’une cérémonie en présence des plus hautes personnalités de l’Etat ainsi que des descendants du diplomate et de ceux qu’il a aidé à sauver.

Une plaque commémorative évoquant l’ancien consul a été inaugurée à l’intérieur du monument situé au cœur du vieux Lisbonne, puisque sa famille avait demandé à ce que sa dépouille reste dans le caveau familial à Cabanas do Viriato, dans le centre du pays.

En poste à Bordeaux en 1940, Aristides Sousa Mendes avait refusé de suivre les ordres du dictateur Antonio Oliveira Salazar, qui avait interdit aux consuls d’octroyer des visas aux « étrangers de nationalité indéfinie », aux « apatrides », ou aux « Juifs ».

En neuf jours, il délivra ces visas à tous les réfugiés en ayant fait la demande, sans distinction de nationalité ou de religion, sauvant ainsi plus de 30 000 personnes, dont 10 000 Juifs.

Souvent comparé à l’industriel allemand Oskar Schindler, qui a sauvé des centaines de juifs de la déportation, M. Sousa Mendes a été reconnu en 1966 « Juste parmi les nations » par le mémorial de la Shoah à Jérusalem, qui perpétue le souvenir du génocide du peuple juif pendant la Seconde Guerre mondiale, qui a fait six millions de morts.

Mais, tombé en disgrâce dans son pays, il a été destitué de ses fonctions à l’issue d’un procès mené par le régime de Salazar, finissant ses jours dans la misère avant de mourir dans un hôpital de Lisbonne en 1954, à l’âge de 69 ans.

L’Etat portugais avait fait un premier pas vers sa réhabilitation en le décorant de la croix du mérite en 1986, puis en le réintégrant plus tard dans la carrière diplomatique à titre posthume.

Pour perpétuer la mémoire du diplomate, un musée doit voir le jour à Cabanas do Viriato dans le manoir de la famille, longtemps laissé à l’abandon. Le projet, repris l’année dernière par la municipalité de Carregal do Sal, devrait ouvrir au public en 2023.

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