Arrestation d’un capitaine de l’armée soupçonné d’avoir violé une soldate
L'officier supérieur a été placé en détention provisoire jusqu'à mardi ; les enquêteurs le soupçonnent d'avoir agressé sexuellement un certain nombre d'autres soldates
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Un capitaine de l’armée israélienne a été arrêté. Il est soupçonné d’avoir violé une femme de son unité, a annoncé Tsahal jeudi.
Dans un communiqué, l’armée a confirmé un article du site d’information Ynet concernant l’enquête, et a déclaré que l’officier supérieur resterait en détention provisoire jusqu’à mardi.
« À la demande du procureur militaire, le tribunal militaire a ordonné la prolongation de la détention de l’officier supérieur, dans le but de poursuivre l’enquête », a déclaré Tsahal.
L’armée a déclaré que le soldat était soupçonné de « graves délits sexuels ».
Selon les informations de Ynet, l’officier supérieur, qui sert dans un bataillon mixte d’infanterie légère dans la vallée du Jourdain, a affirmé qu’il ne se souvenait pas du tout de cet événement.
La soldate, qui a déposé plainte auprès de la police militaire, a déclaré que le viol avait eu lieu il y a plusieurs mois, lors d’une sortie à laquelle participaient des soldats – hommes et femmes – de l’unité, selon Ynet. Elle aurait dit aux enquêteurs qu’elle avait appelé l’officier supérieur après le viol présumé et lui aurait dit qu’il l’avait violée.
Le suspect n’est pas le commandant de la victime présumée, mais ils servent dans la même unité.
Les enquêteurs de la police militaire le soupçonnent d’avoir également agressé sexuellement un certain nombre d’autres soldates, selon Ynet.
Les procureurs militaires sont susceptibles de déposer un acte d’accusation à son encontre, notamment pour viol, acte indécent avec usage de la force, harcèlement sexuel et comportement indigne d’un soldat, selon l’article.
Tsahal a été critiqué pour son traitement des allégations d’agression sexuelle.
Dans une affaire en cours devant un tribunal militaire, les procureurs ont annulé un accord signé avec le lieutenant-colonel Dan Sharoni, qui est accusé d’avoir filmé des dizaines de ses subordonnées nues et à leur insu.
L’accord, qui prévoyait à l’origine qu’il pourrait conserver sa pension militaire, avait déclenché une vive polémique sur l’affaire.