Arrivée des premiers mobile-homes pour les évacués d’Amona
36 mobile-homes ont été amenés à Amichai, ce qui permettra aux anciens habitants de l'avant-poste illégal qui a été détruit de s'installer avant Pessah
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Les premiers mobile-homes sont arrivés mercredi dans la nouvelle implantation créée pour accueillir les évacués d’Amona, un peu plus d’un an après que leur avant-poste illégal a été détruit et sept mois après les travaux réalisés sur le terrain de leur nouvelle communauté, sur une colline du centre de la Cisjordanie.
Les équipes de construction vont finaliser l’installation des 36 mobile-homes au cours des prochaines quarante-huit heures pour la majorité des 42 familles d’Amona, qui ont vécu ensemble dans un dortoir de l’implantation voisine d’Ofra depuis leur évacuation, au mois de février 2017.
En raison de contraintes budgétaires, le placement de quatre mobile-homes a été temporairement reporté tandis que deux structures supplémentaires ont également été mises en suspens après une requête déposée devant la Haute-cour par des Palestiniens qui clament qu’elles seraient situées sur des terres dont ils sont les propriétaires.
Il est actuellement impossible de savoir si ces six maisons seront installées à temps pour l’installation des nouveaux habitants de la colline et un certain nombre de familles pourraient se trouver dans l’obligation d’attendre encore.

Les résidents ont annoncé dans un communiqué émis mercredi que dans trois semaines, avant les fêtes de Pessah, ils s’installeraient à Amichai, la toute première implantation israélienne planifiée par l’Etat en 25 ans.
Dans les mois qui suivront l’installation des résidents, la construction d’habitations permanentes devrait commencer, le plan directeur de l’implantation autorisant l’édification de 102 maisons. Il reste néanmoins des obstacles juridiques pour approximativement un tiers de ces habitations, les Palestiniens ayant déposé une requête devant la Haute-cour clamant que les terrains sur lesquelles elles seraient construites leur appartiennent.
Répondant aux derniers développements dans leur communiqué, les évacués d’Amona ont indiqué qu’ils « commencent à entrevoir la lumière au bout du tunnel ».
« Au-delà de la loi de Régulation, la légalisation de milliers d’habitations en Judée et Samarie (Cisjordanie), l’établissement d’une nouvelle implantation après des années de sécheresse, ce grand accomplissement réalisé par la population d’Amona dans son combat sans compromis, c’est un changement survenu dans les discours comme dans les consciences », a déclaré le port-parole du groupe, Avichai Boaron.
Tandis que la législation du mois de mars 2017 à laquelle Boaron se référait avait initialement été créée pour empêcher la démolition d’Amona, ce qu’elle avait échoué à faire, la mesure – qui fait encore l’objet de luttes juridiques même après son adoption à la Knesset – a la capacité d’empêcher l’évacuation d’avants-postes futurs construits dans des circonstances similaires.
La loi autorisera le gouvernement israélien à exproprier des terres privées palestiniennes où des avants-postes illégaux ont été construits post-facto dans la mesure où ces avants-postes ont été érigés « de bonne foi » ou qu’ils ont bénéficié d’un soutien gouvernemental.
La construction d’une nouvelle implantation a été largement condamnée par une grande partie de la communauté internationale, qui considère qu’Amichai est situé sur des terres que les Palestiniens espèrent voir faire partie de leur état.
LONG anti-implantations La paix Maintenant a critiqué à de multiples reprises la décision gouvernementale de l’établissement de cette communauté, disant que « 42 familles, dont le tribunal a jugé qu’elles avaient volé des terrains privés, extorquent le gouvernement tandis que des financements pour des programmes éducatifs et des pensions pour les personnes en situation de handicap sont négligés ».