Attentat présumé du Hezbollah : Nasrallah préfère laisser le doute planer
"L'incident de la semaine dernière a perturbé l'ennemi, qui cherche à savoir si le résistant est entré depuis le Liban ou non, et qui l'a envoyé", a déclaré Hassan Nasrallah en détournant le terme "résistant"
![Lieux d'une explosion au niveau de l'embranchement Megiddo, dans le nord d'Israël, le 13 mars 2023. (Crédit : Capture d'écran utilisée conformément à la clause 27a de la loi sur les droits d'auteur) Lieux d'une explosion au niveau de l'embranchement Megiddo, dans le nord d'Israël, le 13 mars 2023. (Crédit : Capture d'écran utilisée conformément à la clause 27a de la loi sur les droits d'auteur)](https://static-cdn.toi-media.com/fr/uploads/2023/03/03.15-Meggido-640x400.jpeg)
Le chef du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah pro-iranien a refusé mercredi de révéler si sa puissante formation était impliquée dans un récent attentat à la bombe perpétré dans le nord d’Israël, affirmant que « le silence était une de ses armes dans sa bataille avec l’État hébreu ».
La semaine dernière, l’armée israélienne a annoncé avoir tué un suspect qui portait une ceinture d’explosifs et qui était soupçonné de s’être infiltré depuis le Liban, évoquant une possible implication du Hezbollah.
« L’incident de la semaine dernière a perturbé l’ennemi, qui cherche à savoir si le résistant est entré depuis le Liban ou non, et qui l’a envoyé », a déclaré Hassan Nasrallah dans la première réaction du Hezbollah – en détournant le terme « résistant ».
« Le silence du Hezbollah témoigne de sa sagesse », a ajouté le secrétaire général de la formation chiite dans un discours télévisé, estimant que « le silence est aussi une arme dans la bataille politique, médiatique, militaire et psychologique » avec Israël.
« Nous ne sommes pas tenus de commenter chaque incident », a-t-il dit.
Le terroriste libanais présumé, soupçonné de s’être infiltré en Israël à partir du Liban, a été abattu par Tsahal dans le nord du pays. L’armée israélienne avait dit « examiner la possibilité » que le Hezbollah, qui contrôle de fait le sud du Liban, soit impliqué.
La force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), déployée dans le sud du Liban pour faire tampon entre les deux pays, techniquement en état de guerre, avait assuré n’avoir « observé aucune traversée de la frontière ces derniers jours. »
Tsahal a dit lundi exclure la possibilité que le suspect puisse avoir utilisé un tunnel pour passer en Israël, affirmant avoir compris « comment il avait traversé la clôture » frontalière, sans fournir plus de détails.
Selon la radio de l’armée, le suspect a utilisé une échelle pour grimper sur la clôture qui marque la frontière.
Nasrallah a averti Israël mercredi que « toute agression contre toute région du Liban, ou toute personne présente sur le territoire libanais (…) » s’attirerait « une riposte définitive et rapide de la résistance » incarnée par son mouvement.