Au kibboutz Ramat Rachel, les habitants réunis pour assister au retour d’Ofir Engel
Un centre communautaire de Jérusalem était bondé de personnes trépignant d’impatience en attendant la libération de l'un des leurs, enlevé par le Hamas à Beeri le 7 octobre 2023
Mercredi soir, les habitants de Ramat Rachel – un kibboutz enclavé à l’intérieur de Jérusalem – se sont rassemblés pour attendre la libération d’Ofir Engel, 18 ans, dont le nom figurait sur la liste des otages devant être libérés par le Hamas au sixième jour de l’accord de trêve conclu avec le groupe terroriste palestiniens.
Des chaises en plastique ont été disposées en rangées, remplissant à pleine capacité le centre communautaire du kibboutz, comme si un match de football était sur le point d’être projeté et non le transfert d’un jeune homme des mains d’un groupe terroriste islamiste à la Croix-Rouge.
Avec environ 500 résidents, il n’y avait guère d’âme dans le kibboutz qui ne connaissait pas Ofir personnellement.
Cependant, des heures se sont écoulées sans aucune nouvelle d’Ofir ; le retard a été attribué à des « problèmes logistiques », alors que des vidéos montraient des centaines de Gazaouis bloquant le passage des véhicules transportant les otages.
Les personnes – de tous âges, certains encore en couches et d’autres en fauteuil roulant – présentes s’impatientaient. L’arrivée de fournitures à la supérette du kibboutz a redonné de l’énergie à la foule, et la file d’attente à la caisse a commencé à serpenter autour des allées. « Vous n’avez pas été dans un kibboutz si vous n’avez pas vu les provisions arriver à la supérette à 22h », a noté une habitante.
À 22h40, alors que l’assistance commençait à diminuer, un organisateur de l’événement a demandé à tout le monde de rester fort et de ne pas partir jusqu’à ce que le retour d’Ofir puisse être confirmé.
« Nous avons tous été amenés à participer à cette lutte pendant 54 jours. Nous voyons les kibboutzim Nir Oz et Beeri, qui comptent chacun des dizaines d’otages. Nous n’en avons qu’une seule – Ofir. Il n’était pas censé être là. Il a juste été pris au piège lorsqu’il est allé rendre visite à sa petite amie », ont-ils rappelé.
Le 7 octobre, Ofir rendait visite à sa petite amie, Yuval Sharabi, à Beeri. Là, il a été emmené par des terroristes du Hamas aux côtés du père de sa petite amie, Yossi, et d’un autre adolescent, Amit Shani, dans un véhicule noir.
À 23h14, la libération d’Ofir a été officiellement annoncée en même temps que celle de neuf autres otages israéliens.
Des applaudissements ont retenti dans toute la salle, suivis d’une salve de « Joyeux anniversaire » pour le père d’Ofir, Yoav, qui avait enfin une raison de se réjouir.