Ben Gvir : C’est au cabinet d’arrêter les camions d’aide à Gaza, pas aux militants
Le ministre de la Sécurité nationale rappelle que "nous sommes dans un pays démocratique" mais que "c'est au gouvernement qu'il incombe" d’empêcher les camions d'aide de traverser
Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a critiqué dimanche les violentes attaques menées par des résidents d’implantations extrémistes contre des camions transportant de l’aide humanitaire à destination de Gaza, tout en indiquant qu’il était d’accord avec leur demande de ne pas transférer de fournitures aux Palestiniens de la bande de Gaza alors que des groupes terroristes y retiennent toujours des otages israéliens.
« Nous sommes dans un pays démocratique et je suis en faveur de la liberté de manifester. Ils ont le droit de manifester », a-t-il déclaré lors d’une interview accordée à la radio de l’armée.
« Je suis contre le fait qu’ils attaquent et brûlent des camions », a-t-il ajouté, précisant qu’il pense que « c’est au gouvernement qu’il incombe d’arrêter les camions ».
Les déclarations du ministre d’extrême-droite sont survenues après que des militants ont attaqué un camion dans le centre de la Cisjordanie et agressé son chauffeur au cours du week-end, croyant à tort qu’il livrait de l’aide humanitaire à Gaza.
Ces actions en Cisjordanie ont commencé le mois dernier lorsqu’Israël a accepté d’élargir la route de l’aide depuis la Jordanie afin de garantir que davantage d’aide humanitaire parvienne à Gaza.
Le groupe d’extrême-droite Tzav 9 a mené de nombreuses actions similaires en Cisjordanie et à l’intérieur d’Israël, dans le but d’empêcher les camions d’aide d’atteindre Gaza.
Deux fonctionnaires américains ont déclaré au Times of Israel jeudi soir que l’administration Biden envisageait de sanctionner les Israéliens extrémistes impliqués dans la récente série d’attaques contre des convois d’aide humanitaire.