Israël en guerre - Jour 433

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L’opposition met en garde contre une relance de la refonte du système judiciaire

Gideon Saar défend l'action du gouvernement et affirme que les médias exagèrent les inquiétudes concernant les menaces de changement de régime et d'abolition de la Haute Cour proférées par Karhi

Le chef du parti HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, s'exprimant avant une réunion des factions, à la Knesset, le 25 novembre 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le chef du parti HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, s'exprimant avant une réunion des factions, à la Knesset, le 25 novembre 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Les politiciens de l’opposition ont mis en garde le gouvernement lundi contre toute tentative de relance de la réforme judiciaire controversée, largement mise en veilleuse, après que la coalition de droite dure du Premier ministre Benjamin Netanyahu a intensifié ses attaques contre le procureur général Gali Baharav-Miara et la Cour suprême au cours des derniers jours.

Le président du parti HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, a mis promis que « nous ne permettrons pas qu’un coup d’État soit mené sous couvert de la guerre ».

« L’arrogance, l’ivresse du pouvoir, le mépris et la suffisance sont de retour. Le coup d’État est sur la table », a déclaré Gantz aux journalistes avant la réunion hebdomadaire des factions de son parti, HaMahane HaMamlahti, à la Knesset.

Le gouvernement considère les agences de sécurité israéliennes comme « faisant partie de l’État profond », la procureure générale comme « un problème pour l’État d’Israël » et les médias comme « trop libres », a affirmé Gantz, faisant référence à de récentes informations selon lesquels Netanyahu pourrait renvoyer la procureure générale, le chef d’état-major de l’armée israélienne et le chef de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet.

Ses commentaires font également suite aux efforts du gouvernement pour boycotter le quotidien de gauche Haaretz et privatiser la société de radiodiffusion publique israélienne (IPBC) dans un délai de deux ans, ce qui entraînerait de fait la fermeture du radiodiffuseur public.

L’avertissement de Gantz est également intervenu après que le ministre des Communications, Shlomo Karhi, a affirmé, lors d’une réunion de la commission des Lois dimanche, que le gouvernement avait le droit de procéder à un « changement de régime » en Israël et d’abandonner des normes et des procédures établies de longue date. « Nous sommes élus par le public ; nous pouvons changer le régime si nous le voulons », a-t-il affirmé.

« Cela s’est très mal terminé la dernière fois, et cela se terminera très mal cette fois-ci aussi », a déclaré Gantz, appelant Netanyahu à prendre ses responsabilités et à mettre fin aux projets du gouvernement avant qu’ils ne « ne se terminent en désastre ».

Yair Golan, chef du parti Les Démocrates, qui regroupe les partis de gauche Avoda et Meretz, a également dénoncé les tentatives du gouvernement de saper les autorités judiciaires, déclarant que la coalition « est comme une maladie maligne ».

Le chef des Démocrates Yaïr Golan assistant à une réunion de faction, à la Knesset, à Jérusalem, le 22 juillet 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

S’adressant aux journalistes avant la réunion hebdomadaire des factions de son parti à la Knesset, Golan a affirmé que « chaque jour qui passe, ce gouvernement détruit un autre organe vital dans le corps de l’Israël démocratique ».

Karhi « est responsable de l’élimination des médias libres », le ministre de la Justice Yariv Levin « est responsable de l’élimination de la démocratie », le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir « est responsable de la destruction de la police et des forces de l’ordre », et le ministre des Finances Bezalel Smotrich « est responsable de la destruction de l’économie israélienne », a déclaré Golan.

Un jour, Netanyahu « sera un prisonnier en [uniforme] orange qui passera ses journées en prison à contempler les dommages sécuritaires, économiques et sociaux qu’il a infligés à l’État d’Israël et au peuple juif », a-t-il affirmé, ajoutant que les « gardiens » d’Israël ne devaient pas être découragés et qu’ils étaient plus que jamais nécessaires.

Golan a appelé les forces de l’ordre, y compris Baharav-Miara, à rester sur leurs positions.

« Le public attend et exige que vous agissiez avec toute la force nécessaire pour protéger notre démocratie, pour arrêter les criminels et les dommages mortels causés aux institutions de l’État », a affirmé Golan.

« Nous devons arrêter ces personnes qui sont responsables de la destruction de l’État. C’est notre devoir moral », a déclaré Golan, exhortant l’opposition à “agir ensemble pour renverser ce gouvernement criminel”.

Le ministre des affaires étrangères, Gideon Saar, qui a récemment rejoint la coalition, a rejeté les inquiétudes selon lesquelles le gouvernement chercherait à relancer la réforme judiciaire.

Se référant aux commentaires de Karhi, Saar a déclaré que « si quelqu’un dit que je suis autorisé à changer le système de gouvernement, cela ne signifie pas que le système de gouvernement est en train de changer ».

Le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar, dirigeant une réunion des factions, à la Knesset, le 25 novembre 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

 

S’exprimant lors de la réunion hebdomadaire des factions de son parti Nouvelle Espérance à la Knesset, Saar a blâmé les médias, affirmant qu’ils « maintenaient ce discours alors qu’Israël mène une campagne internationale critique sur son droit à l’autodéfense ».

La presse a transformé les commentaires de Karhi « en un événement majeur », a affirmé Saar, rejetant par ailleurs les inquiétudes concernant le projet de loi prévoyant la privatisation du radiodiffuseur public.

« Il ne s’agit pas d’une fermeture, mais d’une privatisation », a-t-il déclaré.
Interrogé sur le fait que les projets de loi présentés par la coalition n’étaient pas similaires à ceux de la réforme judiciaire, Saar a répondu que « tous les projets de loi présentés à la Knesset ne sont pas des révolutions » et que « tout doit être examiné au cas par cas ».

« En ce qui concerne les questions fondamentales du système de gouvernement, j’ai de bonnes relations avec le ministre de la justice et nous en parlons », a-t-il ajouté, précisant que si la réforme du système judiciaire est à nouveau inscrite à l’ordre du jour, il espère qu’elle fera l’objet d’un large consensus.

Avant de rejoindre la coalition en septembre, Saar critiquait sévèrement la façon dont le gouvernement gérait la guerre et d’autres questions sécuritaires et politiques, et l’accusait de « politiser » le rôle de médiateur pour les juges en soutenant une loi en vertu de laquelle les législateurs voteraient sur les candidats à ce poste.

Reconnaissant son opposition à une grande partie de la réforme, l’accord de coalition de Sa’ar avec le Likud lui donne la possibilité de voter différemment de la coalition sur les projets de loi concernant les changements du système judiciaire.

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