Bretagne : Un concert néo-nazi a bien eu lieu pour l’anniversaire d’Hitler
Initialement annulé après le tollé suscité par son annonce, l’évènement a finalement bien eu lieu dans la commune de Plélan-le-Grand, rassemblant une vingtaine de néo-nazis

Ce vendredi, le site du quotidien breton Le Télégramme, reprenant une information du magazine Le Mensuel du Morbihan, a révélé qu’un concert « hommage » à Adolf Hitler avait eu lieu le 20 avril dernier dans les environs de la commune de Plélan-le-Grand, en Ille-et-Vilaine.
Une vingtaine de « militants ultra-radicaux » étaient ainsi présents au concert de « rap néo-nazi », selon Le Télégramme.
Sur une vidéo publiée par le quotidien, on peut voir des individus se lançant par les pieds un drapeau israélien au sol, suivi de sa mise à feu. Plusieurs d’entre eux sont filmés effectuant des saluts nazis et scandant « Sieg Heil ! ».
L’un des hommes présent sur la vidéo, torse-nu, exhibe également ses tatouages, parmi lesquels un symbole SS, une croix gammée et la représentation d’un soldat nazi.
Le concert était organisé par le groupuscule « Division nationaliste révolutionnaire », dont le leader s’est installé dans la commune de Ploërmel (Morbihan) il y a quelques mois.
En avril dernier, révélé par le journal, l’évènement avait suscité un tollé dans la région, conduisant les organisateurs à l’annuler officiellement. Le 8 avril, en conférence de presse, le maire de la commune de Plélan-le-Grand s’était d’ailleurs félicité de cette décision.
Interrogé à ce sujet par Le Mensuel du Morbihan, l’organisateur a admis avoir « fait un peu d’intox » afin d’éviter tout affrontement avec d’éventuels militants anti-fascistes. « Le concert s’est bien tenu, a-t-il ajouté. C’était un rassemblement entre amis. Nous étions 35 ». L’homme a également annoncé d’autres événements en Bretagne.
Au moment du concert, la « Division nationaliste révolutionnaire » se trouvait déjà dans le collimateur des autorités pour des faits survenus plus tôt : dans la nuit du 31 mars au 1er avril dernier, cinq tombes du cimetière de Ploërmel avaient été recouvertes de croix gammées. Peu avant, dans la ville de Vannes, à proximité, des tags antisémites avaient été découverts.
En avril, le Congrès mondial juif avait appelé les gouvernements et les législateurs européens à prendre des mesures contre une série de rassemblements néo-nazis prévus en célébration du 130e anniversaire d’Adolf Hitler, né le 20 avril 1889.
Deux jours de conférence devaient notamment être organisés par un groupe fasciste à Sofia, la capitale bulgare. Une randonnée et un picnic étaient prévus en Ukraine, un concert de rock en Italie, deux conventions en Allemagne et une poignée de rassemblements en France, dont celui de Plélan-le-Grand et un autre en Lorraine, à Sexey-aux-Forges, un village de Meurthe-et-Moselle.
Lors de cet évènement – une « Birthday party 130 years » pour « notre papy préféré », annonçait une page Facebook –, une centaine de « skinheads néo-nazis » s’étaient rassemblés le 20 avril dans la salle polyvalente de la ville, avait rapporté le site StreetPress.
Interrogé par le média, le maire de la ville s’était dit estomaqué et trompé, refusant néanmoins de fournir l’identité du locataire de la salle pour la soirée.