Israël en guerre - Jour 537

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Bureau de Netanyahu : Après la libération d’otages décharnés, des mesures seront prises

Le père d'un otage reproche au Premier ministre d'être encore à Washington alors que "des Israéliens sont libérés des geôles du Hamas [en ressemblant] à des survivants de la Shoah"

L'otage israélien Eli Sharabi, retenu par le Hamas à Gaza depuis le 7 octobre 2023, escorté par des terroristes armés du Hamas avant d'être remis à la Croix-Rouge, à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 8 février 2025. (Crédit : Abdel Kareem Hana/AP)
L'otage israélien Eli Sharabi, retenu par le Hamas à Gaza depuis le 7 octobre 2023, escorté par des terroristes armés du Hamas avant d'être remis à la Croix-Rouge, à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 8 février 2025. (Crédit : Abdel Kareem Hana/AP)

Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré samedi que l’apparence décharnée des trois otages libérés par le groupe terroriste palestinien du Hamas était inacceptable et qu’Israël prendrait des mesures à ce sujet.

Les trois personnes, Ohad Ben Ami, Eli Sharabi, et Or Levy, sont apparues gravement sous-alimentées et fragiles alors qu’ils participaient, de force, à une cérémonie de propagande du groupe terroriste palestinien du Hamas.

« Les images choquantes que nous avons vues aujourd’hui ne resteront pas sans réponse », indique le communiqué.

« Le gouvernement, en collaboration avec les responsables de la sécurité, leur apportera son soutien ainsi qu’à leurs familles. Israël s’est engagé à ramener tous les otages et les disparus. »

Netanyahu était à Washington pour une réunion avec le président américain Donald Trump qui s’est tenue mardi, outre des réunions avec d’autres responsables.

Comme il le fait presque toujours lors de ses déplacements à l’étranger, Netanyahu a prolongé son séjour à l’étranger pendant ce Shabbat, au cours duquel les otages ont été libérés dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu en cours avec le groupe terroriste palestinien du Hamas.

Le président américain Donald Trump et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, à Washington, le 4 février 2025. (Crédit : Evan Vucci/AP)

Une deuxième déclaration, publiée peu après par le bureau de Netanyahu, indiquait qu’Israël prendrait des mesures non spécifiées en réponse aux conditions de vie de ces trois hommes.

« En raison de la situation difficile des trois otages et des violations répétées du groupe terroriste du Hamas, le Premier ministre a ordonné qu’Israël ne passe pas sous silence cette situation et prenne les mesures qui s’imposent », indique le communiqué.

Les responsables ont refusé de préciser les mesures envisagées par Israël.

Des familles d’un certain nombre d’otages ont réagi à la déclaration du bureau de Netanyahu en demandant que ces trois hommes puissent inciter les autorités à faire avancer les prochaines étapes de l’accord le plus rapidement possible.

Rangée du haut, de gauche à droite : Les otages libérés Eli Sharabi, Or Levy et Ohad Ben Ami sur une estrade montée par le Hamas, à Deir el-Balah, au centre de Gaza, avant que le groupe terroriste ne les remette à la Croix-Rouge, le 8 février 2025. En bas, les trois Israéliens tels qu’ils étaient avant d’être enlevés. (Crédit : Eyad Baba/AFP)

Amos Horn, dont les frères Yaïr et Eitan sont retenus en otage, a demandé au Premier ministre de prendre des mesures pour que les phases 2 et 3 de l’accord de cessez-le-feu se concrétisent.

« J’espère que vous avez l’intention de faire venir toutes les équipes à Doha pour signer les prochaines phases de l’accord et pour ramener nos frères et sœurs enlevés qui vivent dans des conditions infernales et semblables à celles de la Shoah », a déclaré Amos Horn, selon Ynet.

Amos a appelé la population à se joindre aux manifestations réclamant la libération des otages : « On ne peut pas les laisser là-bas plus longtemps. »

Yaïr fait partie des 33 otages qui seront libérés au cours de la première phase de l’accord, tandis qu’Eitan restera à Gaza pour le moment, selon les termes de l’accord.

Yehuda Cohen, père de Nimrod Cohen, un soldat enlevé par le Hamas le 7 octobre 2023, lors d’un rassemblement de familles d’otages, devant la Knesset, à Jérusalem, le 7 avril 2024. (Crédit : Paulina Patimer/Forum des familles des otages et disparus)

Yehuda Cohen, dont le fils Nimrod est retenu en otage à Gaza et ne devrait pas non plus être libéré au cours de la phase actuelle, a reproché au Premier ministre de rester à Washington.

« Il convient de mentionner qu’au moment même où des citoyens israéliens sont libérés [en ressemblant] à des survivants de la Shoah des geôles du Hamas, Netanyahu passe du temps dans une suite d’hôtel de luxe à Washington, aux frais du contribuable israélien et aux frais de la souffrance des otages », a-t-il déclaré, d’après Ynet.

Einav Zangauker, dont le fils Matan est retenu en otage et ne devrait pas être libéré au cours de la première phase de 42 jours de l’accord, a déclaré au micro de la chaîne N12 : « Je ne pense pas qu’il y ait une goutte de sang dans mon corps qui ne soit pas en train de bouillir de rage » après avoir assisté à la libération des trois otages samedi.

Elle a ajouté qu’elle et d’autres familles d’otages s’étaient rendues aux États-Unis ces derniers jours pour plaider auprès du président Trump et de ses fonctionnaires en faveur des otages israéliens et que la situation était surréaliste.

La petite amie de l’otage Matan Zangauker, Ilana Gritzewsky (à droite) et la mère de l’otage, Einav Zangauker lors d’un rassemblement devant la Maison Blanche avant la rencontre du président américain Donald Trump avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le 4 février 2025. (Crédit : Liri Agami/Flash90)

« L’administration américaine est totalement engagée dans le retour de tous les otages, jusqu’au dernier. Pourtant, le Premier ministre Netanyahu », a-t-elle dit, « continue de jouer des jeux politiques aux dépens » des otages qui n’ont pas été libérés.

« Les dirigeants américains exercent une forte pression sur M. Netanyahu pour qu’il mène à bien l’ensemble de l’accord, mais à mon grand regret, le Premier ministre se fait extorquer politiquement » par ses partenaires de la coalition d’extrême droite.

« Comment est-il possible de ne pas passer à la phase 2 de l’accord ? », a déploré Zangauker, qui se demande pourquoi les pourparlers sur la deuxième phase ne sont pas accélérés.

« Le Premier ministre vient de promettre ‘de prendre des mesures’ après avoir vu l’état des trois otages libérés aujourd’hui », a-t-elle noté.

Des personnes réunies pour regarder les images retransmises en direct sur grand écran de la libération de trois otages détenus dans la bande de Gaza, sur la Place des Otages, à Tel Aviv, le 8 février 2025. (Crédit : Ahamad Gharabli/AFP)

« La seule mesure à prendre est que le Premier ministre téléphone au chef [de l’agence de renseignement] du Mossad et aux autres négociateurs israéliens pour leur ordonner d’entamer immédiatement la deuxième phase. Il n’y a pas de temps à perdre. Nous vivons une Shoah et nous ne pouvons pas permettre que cela continue. »

« Le peuple doit descendre dans la rue. L’État doit s’arrêter aujourd’hui […] Tous les otages doivent être sauvés. Mon fils vit une Shoah. Les rescapés d’aujourd’hui semblaient sortir de camps de concentration […] Le Premier ministre doit mettre fin à la guerre et ramener tout le monde, aujourd’hui », a-t-elle plaidé.

Alors que les pourparlers pour la deuxième phase devaient commencer lundi, Netanyahu a repoussé l’envoi d’une équipe de négociation, vraisemblablement jusqu’à son retour de Washington, ce qui constituerait semble-t-il une violation des termes de l’accord.

Le retard pris dans les pourparlers sur la deuxième phase a profondément inquiété les familles des otages masculins et de ceux qui ont été tués et qui ne devraient pas être libérés avant les phases 2 et 3.

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