Certains des secouristes tués par Tsahal à Rafah auraient été touchés à la tête – NYT
D'après les autopsies du ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, 11 victimes avaient des blessures par balle, dont 6 dans la poitrine ou le dos et 4 à la tête

Certains des secouristes de Gaza tués le mois dernier par les troupes israéliennes lors d’un incident, qui fait actuellement l’objet d’une enquête de l’armée israélienne, auraient été touchés à la tête et à la poitrine, selon des rapports d’autopsie publiés mercredi par le New York Times.
Les autopsies ont été pratiquées au début du mois par le chef de l’unité de médecine légale du ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le groupe terroriste palestinien du Hamas, et ont été examinées par un médecin légiste en Norvège, selon le quotidien américain.
Les autopsies ont révélé que les quatorze hommes tués portaient tous leur uniforme du Croissant-Rouge palestinien ou de la défense civile, en partie ou en totalité, au moment de l’incident.
Onze d’entre eux avaient des blessures par balle, dont six dans la poitrine ou le dos et quatre à la tête, selon le journal, qui a ajouté que la plupart des victimes avaient reçu plusieurs balles.
L’un d’entre eux présentait plusieurs blessures par éclats d’obus et deux autres des blessures potentiellement liées à une explosion, selon les autopsies. Celles-ci ont également révélé que plusieurs corps présentaient des membres ou des parties du corps manquants, l’un d’entre eux ayant été sectionné du bassin jusqu’aux pieds.
Les corps s’étaient décomposés après avoir été enterrés par les troupes israéliennes, ce qui a empêché les médecins légistes de déterminer avec certitude s’ils avaient été abattus à bout portant ou si leurs mains avaient été liées au préalable, comme l’a affirmé un porte-parole du Croissant-Rouge.
Au début du mois, l’armée israélienne a reconnu avoir initialement donné des informations erronées sur l’incident survenu à Rafah, dans le sud de Gaza.
Tsahal soutient qu’au moins six des personnes tuées avaient été identifiées à titre posthume comme étant des terroristes du Hamas, a nié que l’une d’entre elles ait été exécutée et a déclaré que les troupes n’avaient pas tenté de dissimuler les faits, mais avaient plutôt informé l’ONU de l’emplacement de la tombe dans laquelle elles avaient enterré les secouristes.
Lorsque ce fait a été révélé, l’armée a d’abord déclaré que les gyrophares des véhicules n’étaient pas allumés, que les feux de détresse étaient éteints, que les véhicules n’étaient pas coordonnés et qu’ils étaient arrivés sur les lieux peu après un groupe de terroristes. Les soldats les ont donc jugés « suspects » et ont ouvert le feu.
Le New York Times a ensuite publié une vidéo qui semblait montrer que les véhicules de secours étaient clairement identifiés et que leurs feux de détresse étaient allumés lorsque Tsahal a ouvert le feu.
Les Palestiniens ont accusé les forces israéliennes d’avoir tenté de dissimuler cette affaire en enterrant les corps dans une fosse commune.