Chef du Hamas : pas de négociations d’échanges avant la libération des “prisonniers Shalit”
Selon Haniyeh, son groupe est préparé à une nouvelle guerre contre Israël mais n’en attend pas une bientôt
Dov Lieber est le correspondant aux Affaires arabes du Times of Israël

Le chef du Hamas dans la bande de Gaza, Ismail Haniyeh, a redoublé mercredi l’insistance de son groupe terroriste à ne pas commencer de négociations pour un échange de prisonniers avec Israël jusqu’à les prisonniers dits « prisonniers Shalit » ne soient libérés.
En 2011, le soldat israélien enlevé, Gilad Shalit, avait été libéré en échange de 1 027 détenus palestiniens. Israël avait à nouveau arrêté 50 de ces prisonniers à l’été 2014.
La question de deux Israéliens disparus à Gaza, ainsi que des corps de deux soldats tués au combat entre les mains du Hamas, a émergé dans le débat politique israélien suite à un accord de réconciliation signé la semaine dernière avec la Turquie.
S’exprimant dans une mosquée de la bande de Gaza à l’occasion de l’Aïd el-Fitr, fête musulmane qui marque la fin du mois saint de Ramadan, Haniyeh a démenti que des négociations pour un échange de prisonniers soient en cours avec Israël. Il a réitéré la demande du Hamas que tous les « prisonniers Shalit » soient libérés avant que de nouvelles négociations ne commencent.

Lundi, le quotidien israélien Yedioth Ahronoth avait annoncé que le Hamas voulait un accord « Shalit 2 ».
Pendant son discours de mercredi, Haniyeh a également parlé des « menaces accrues » d’Israël contre Gaza, disant que son groupe était prêt au combat mais ne l’attendait pas.
« La résistance, Dieu merci, a pris la précaution d’être préparée et prête, a-t-il déclaré. Ce n’est pas pour dire que nous affrontons une nouvelle guerre, mais plutôt que Gaza n’est pas intimidée par les menaces [d’Israël]. »
Violences musulmanes fratricides
Haniyeh a vivement critiqué la récente série d’attaques terroristes qui ont eu lieu pendant le mois de Ramadan dans les pays musulmans, dont les attentats en Turquie et en Arabie saoudite.

« Les meurtres entre nations musulmanes et arabes, les conflits sectaires et les attentats sanglants visent à distraire l’attention de Jérusalem et d’al-Aqsa », a déclaré Haniyeh, faisait référence à la mosquée située sur le mont du Temple à Jérusalem, connue des musulmans sous le nom de Haram-al-Sharif.
« Nous disons, en cette fête, non au meurtre au sein de la nation islamique et oui à l’unité contre [Israël] », a-t-il ajouté.