Chine : Arrestation d’un homme qui a apposé des symboles nazis sur sa voiture
Le consulat israélien de Chengdu a alerté les autorités chinoises ; le propriétaire a déclaré ne pas être conscient de la signification de ces symboles

TAIPEI, Taïwan (JTA) – Le consulat israélien de Chengdu, en Chine, a donné l’alerte au sujet d’une voiture blanche arborant de multiples symboles nazis dans la capitale du Sichuan, ce qui a conduit les responsables locaux à procéder à une arrestation.
Mercredi, le bureau du consulat général d’Israël à Chengdu – l’un des quatre consulats israéliens en Chine continentale – a publié sur WeChat une photo de la voiture, sur laquelle figuraient un aigle tenant une croix gammée et les mots « Waffeen [sic] SS » peints à la bombe sur le capot. Les Waffen SS étaient un groupe militaire nazi tristement célèbre.
« Dans la rue la plus fréquentée de Chengdu, une voiture avec une croix gammée peinte à la bombe a été vue paradant dans les rues. Profondément choquant », peut-on lire dans la publication.
« Nous pensons que le propriétaire de la voiture a placé cet immonde symbole à un endroit bien visible sans comprendre cette période de l’Histoire ni que ce symbole est entaché du sang de nombreuses vies innocentes. Nous espérons sincèrement que le propriétaire de la voiture verra cette publication et le retirera rapidement. »
Jeudi après-midi, la publication du consulat a été retirée des réseaux sociaux sans explication. Plus tard, il a été révélé que la police chinoise avait trouvé et arrêté le propriétaire de la voiture ; il a déclaré ignorer la signification de ces symboles.
Le consulat israélien a retiré ses messages des réseaux sociaux, suite à une demande des autorités chinoises.
De tels cas suscitant des réactions de la part des représentants israéliens ne sont pas rares en Asie. Ces dernières années, la banalisation de la Shoah et la fascination pour l’esthétique nazie ont donné lieu à des défilés nazis, des cosplay nazis et des boutiques à thème nazi respectivement à Taïwan, au Japon et en Thaïlande. L’année dernière, les commentaires antisémites d’un présentateur de la télévision d’État et un tweet antisémite partagé par l’ambassade de Chine au Japon ont tous deux suscité une condamnation publique d’Israël.