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CIA : L’Iran peut enrichir de l’uranium à des fins militaires en quelques semaines

Selon William Burns, les USA ne croient pas que le guide suprême iranien ait pris la décision de poursuivre l'armement, malgré la découverte de l'uranium enrichi à 84 %

Le directeur de la CIA, William Burns, s'exprimant au siège de la Central Intelligence Agency à Langley, en Virginie, le 8 juillet 2022. (Crédit : Susan Walsh/AP)
Le directeur de la CIA, William Burns, s'exprimant au siège de la Central Intelligence Agency à Langley, en Virginie, le 8 juillet 2022. (Crédit : Susan Walsh/AP)

Le directeur de la Central Intelligence Agency (CIA) a averti que l’Iran pourrait enrichir de l’uranium à des fins militaires dans les semaines à venir, mais a déclaré que les États-Unis ne pensaient pas que les dirigeants iraniens avaient déjà décidé de le faire.

Le commentaire de William Burns, fait au cours d’une interview avec CBS News diffusée samedi, est intervenu après que les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), ont découvert en Iran de l’uranium enrichi à 84 %, soit un niveau d’enrichissement se situant juste en deçà des 90 % nécessaires pour produire une bombe atomique.

Jeudi, un site d’information lié aux plus hautes sphères de la théocratie iranienne a reconnu l’accusation.

« À notre connaissance, nous ne pensons pas que le chef suprême de l’Iran ait encore pris la décision de reprendre le programme d’armement que nous estimons avoir été suspendu ou arrêté à la fin de 2003 », a déclaré Burns.

« Mais les ‘deux autres pieds du tabouret’, à savoir les programmes d’enrichissement, ont manifestement beaucoup progressé », a-t-il ajouté.

L’interviewer a ensuite noté que l’AIEA a récemment découvert que l’Iran avait enrichi de l’uranium à 84 %.

« Ils ont énormément avancé, à tel point que ce ne serait qu’une question de semaines avant qu’ils puissent enrichir à 90 %, s’ils choisissaient de franchir cette limite. De plus, en termes de systèmes de missiles, leur capacité à livrer une arme nucléaire a également progressé », a prévenu le chef de la CIA.

« Nous ne voyons pas de preuve qu’ils aient pris la décision de reprendre ce programme d’armement », a-t-il réitéré, « mais les autres dimensions de ce défi, je pense, se développent cependant à un rythme inquiétant ».

Les dernières révélations sur les capacités nucléaires de l’Iran renouvellent la pression sur l’Occident pour qu’il s’attaque au programme de Téhéran, qui avait été publiquement contenu par l’accord nucléaire conclu en 2015, connu sous l’acronyme de JCPOA, avec les puissances mondiales, dont les États-Unis se sont unilatéralement retirés en 2018.

Il n’était pas encore clair quand l’enrichissement à 84 % aurait eu lieu, bien que l’AIEA ait déclaré avoir trouvé deux centrifugeuses IR-6 avancées dans l’installation souterraine de Fordo en Iran « interconnectées d’une manière qui était sensiblement différente du mode de fonctionnement déclaré par l’Iran à l’agence en novembre de l’année dernière ». L’Iran est connu pour avoir enrichi de l’uranium à Fordo jusqu’à une pureté de 60 % – un niveau qui, selon les experts en non-prolifération, n’a aucune utilité civile pour Téhéran.

L’Iran enrichit également de l’uranium sur son site nucléaire de Natanz.

L’uranium de qualité militaire est enrichi jusqu’à 90 %. Alors que le directeur-général de l’AIEA a prévenu que l’Iran disposait désormais de suffisamment d’uranium pour produire « plusieurs » bombes nucléaires s’il le souhaitait, il faudrait probablement des mois supplémentaires pour fabriquer une arme et éventuellement la miniaturiser pour la placer sur un missile.

Sur cette image réalisée à partir d’une vidéo du 17 avril 2021, publiée par la télévision d’État Islamic Republic Iran Broadcasting, IRIB, différentes centrifugeuses alignées dans le hall endommagé le 11 avril 2021, à l’installation d’enrichissement de l’uranium de Natanz, à 322 km au sud de la capitale Téhéran. (Crédit : IRIB via AP)

Les nouvelles tensions concernant le programme iranien ont également pour toile de fond une guerre de l’ombre entre l’Iran et Israël qui s’est propagée au Moyen-Orient. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui préconise depuis longtemps une action militaire contre l’Iran, l’a de nouveau évoqué lors d’un discours la semaine dernière.

« Comment empêcher une nation hors-la-loi d’acquérir des armes nucléaires ? », a demandé Netanyahu de façon rhétorique. « À titre d’exemple, l’une s’appelle l’Irak de Saddam Hussein. Ce pays a été arrêté par la force militaire, la nôtre. Un deuxième exemple est la Syrie qui a essayé de développer des armes nucléaires et qui a également été arrêtée par une action militaire, la nôtre. »

« Une condition nécessaire, et souvent suffisante, est une action militaire crédible. Plus vous attendez, plus cela devient difficile. Nous avons attendu très longtemps », a-t-il ajouté.

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