Comment les Juifs du monde rompent le jeûne de Yom Kippour
Voici un aperçu des plats traditionnels préparés par nos frères, partout dans le monde
NEW YORK (JTA) — Les offices de Yom Kippour viennent de se terminer pour les Juifs américains, exténués et affamés. Un grand nombre d’entre eux vont retourner chez eux pour déguster toujours le même repas similaire à la rupture du jeûne, constitué typiquement de bagels, de saumon fumé et d’accompagnements assortis.
Pour certains, c’est une tradition attendue avec impatience et goûteuse. Mais pour d’autres, cela peut se transformer en une manière décevante de mettre un terme à une journée de repentance et de faim.
Ceux-là peuvent donc s’intéresser aux Juifs, dans de nombreux autres pays, qui, eux aussi, se penchent sur la même assiette coutumière lors de la rupture du jeûne de Yom Kippour.
Vous voulez un peu changer les choses cette année ? Voilà quelques recettes à essayer.
Maroc
La Harira est une soupe marocaine qui comprend habituellement des pois chiches, des lentilles, du riz ou des nouilles, de l’oeuf, des tomates et une variété d’autres légumes – et aussi parfois de la viande.
C’est un plat interconfessionnel : Les Juifs séfarades le préparent pour Yom Kippour et les musulmans pour le Ramadan. Durant le repas de la rupture du jeûne, certains Juifs marocains l’accompagnent de thé sucré ou de liqueur.
Italie
Les Juifs italiens ont une série d’aliments de base dans leur répertoire pour la rupture du jeûne. C’est un plat de poisson – qui porte le nom approprié de Pesce al ‘Ebraica (Poisson préparé façon juive), qui est présent sur les tables durant les grandes fêtes.
La recette, à la base, comprend du poisson à chair blanche, comme le corégone ou du flétan, qui est cuisiné avec du miel, des raisins et des pignons.
Grèce
Les Grecs préparent également tout une gamme de plats lors de Yom Kippour, mais l’un d’entre eux qui s’avère particulièrement utile pour remplir les estomacs vides est l’Avgolemono, une soupe à l’oeuf et au citron. Dans la mesure où il n’est fabriqué qu’avec peu d’ingrédients essentiels, c’est un plat facile à préparer rapidement lorsque la faim se fait ressentir.
Iran
Les pommes peuvent se manger autrement qu’avec du miel lors de Rosh Hashanah. Les Juifs iraniens sont friands d’une boisson, à la fin de Yom Kippour, qui s’appelle faloodeh seeb et qui mélange des pommes râpées et de l’eau de rose. C’est une boisson rafraîchissante, qui étanche la soif et qui calme la faim. Cette recette peut s’accompagner d’alcool pour transformer la boisson en cocktail festif.
Allemagne
On peut trouver des Zimtsterne – ou étoiles de cannelle – lors des fêtes de Noël en Allemagne. Mais ils sont également présents traditionnellement sur les tables lors de Yom Kippour.
Les Juifs orthodoxes les appellent des erste sternen – ou « premières étoiles » – pour rappeler la nécessité d’apercevoir les premiers astres de la nuit avant la rupture du jeûne. Cette recette de gâteaux combine les saveurs de cannelle, d’amande, de clou de girofle et de pelure de citron.
Bulgarie
Les graines de melon peuvent ne pas sembler être l’ingrédient idéal pour préparer une boisson laiteuse et goûteuse. Mais la pepitada, boisson commune pour les Juifs séfarades de Bulgarie – qui a accueilli dans le passé jusqu’à 50 000 Juifs – prisée pour Yom Kippour, est faite de cela : Un lait fabriqué à partir des graines de toutes les espèces de melon possibles, souvent mélangés avec de la vanille. Cette boisson constitue un élixir de rupture du jeûne apaisant et consistant.
Yémen
Ces pains cuits lentement, comme le jachnoon et le melawach, sont un mets traditionnel pour les familles juives yéménites lors des fêtes et des repas de Shabbat. Une variété particulièrement populaire de cette recette lors de Yom Kippour est la kubana, un pain riche au beurre qui peut être préparé en parts individuelles.
Mexique
Au 17ème siècle, boire du chocolat fondu était une coutume quotidienne au Mexique. Selon le rabbin Deborah Prinz, les Juifs qui vivaient dans ce pays d’Amérique centrale, placé sous la surveillance des inquisiteurs espagnols, buvaient typiquement du chocolat à la fin du jeûne de Yom Kippour – en miroir avec ce que faisaient chaque jour les Mexicains, mais attendant que l’obscurité tombe pour le faire – et ce pour ne pas éveiller les soupçons sur leur judaïsme secret. Une manière agréable de rendre hommage à l’histoire.
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