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Les Européns activent Instex et livrent du matériel médical à l’Iran

Le matériel livré n'est pas lié au Covid-19, a toutefois précisé une source européenne, en notant que la transaction était en cours depuis décembre, avant la propagation du virus

Sur cette photo publiée par le site internet officiel du Bureau de la présidence iranienne, des membres du cabinet portant des masques et des gants participent à une réunion à Téhéran, en Iran, le mercredi 18 mars 2020. (Bureau de la présidence iranienne via AP)
Sur cette photo publiée par le site internet officiel du Bureau de la présidence iranienne, des membres du cabinet portant des masques et des gants participent à une réunion à Téhéran, en Iran, le mercredi 18 mars 2020. (Bureau de la présidence iranienne via AP)

L’Europe a activé pour la première fois le mécanisme de troc Instex pour livrer du matériel médical à l’Iran, frappé de plein fouet par le Covid-19, sans s’exposer aux sanctions américaines, ont annoncé mardi Berlin et Paris.

« La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni confirment qu’Instex a mené avec succès sa première transaction et permis ainsi l’exportation de matériel médical d’Europe vers l’Iran », a indiqué le ministère allemand des Affaires étrangères dans un communiqué.

« Instex va travailler sur d’autres transactions » avec l’Iran et « continuer de développer ce mécanisme », a ajouté la diplomatie allemande sans plus de précisions.

Ce mécanisme a été créé par Paris, Berlin et Londres, cosignataires de l’accord sur le nucléaire iranien, après la sortie fracassante des États-Unis de ce texte en mai 2018 et la réintroduction de lourdes sanctions américaines contre l’Iran.

Il fonctionne comme une chambre de compensation et permet à des entreprises occidentales de commercer avec l’Iran sans s’exposer aux foudres des sanctions américaines.

Téhéran a indiqué le 14 mars avoir reçu des équipements médicaux ou une aide financière de nombreux pays dont l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne et salué les « amis » dans l’épreuve. La pandémie de coronavirus touche désormais plus de 40.000 personnes et a fait 2.757 morts en Iran.

Le matériel livré via Instex n’est pas lié au Covid-19, a toutefois précisé une source européenne, en notant que la transaction était dans les tuyaux depuis décembre, soit avant la propagation du coronavirus. L’identité des fournisseurs n’a pas été dévoilée à leur demande, pas plus que le type de biens.

L’économie iranienne pâtit fortement des sanctions édictées par Washington, qui peuvent frapper toute banque ou entreprise commerçant avec Téhéran, y compris non américaine, dès lors qu’elle opère en dollars ou a des activités aux États-Unis.

« Commerce légitime »

Instex a pour but d’encourager le commerce de biens non sanctionnés – notamment les produits pharmaceutiques – dans lequel les entreprises hésitent aussi à s’aventurer, par peur de se retrouver dans le viseur américain. Il exclut en revanche les exportations de pétrole, première source de revenus de l’Iran, qui restent frappées d’interdit par Washington.

« Instex a pour objectif d’offrir une solution soutenable et de long terme pour soutenir le commerce légitime entre l’Europe et l’Iran, dans le cadre des efforts continus pour préserver l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien », a relevé la porte-parole de la diplomatie française.

Créé en janvier 2019, ce mécanisme a tardé à se concrétiser, les Européens et l’Iran se renvoyant la responsabilité de ce retard.

Paris, Berlin et Londres espèrent que le processus est désormais sur les rails et que d’autres transactions seront possibles, moyennant liquidités, relève la source européenne.

L’Iran reproche de son côté aux Européens de ne pas assez compenser le manque à gagner induit par les sanctions américaines sur son économie et veut recommencer à exporter du pétrole sans entraves.

Faute de contreparties, Téhéran a commencé à se désengager en 2019 de l’accord de Vienne qui visait à l’empêcher d’accéder à l’arme atomique en échange d’une levée des sanctions occidentales et de sa sortie de l’isolement politique et économique.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a aussi tiré la sonnette d’alarme le 3 mars, reprochant à l’Iran son manque de transparence sur ses activités nucléaires et l’impossibilité d’accéder à deux sites suspects.

Les Européens ont pour leur part levé leurs sanctions, a rappelé Paris, en exhortant l’Iran « à revenir au respect de ses obligations nucléaires » et à « coopérer pleinement avec l’AIEA ».

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