COVID: premier cas de contamination in utero en Israël; le bébé mort-né
Le fœtus a contracté le virus via le placenta ; la mère présentait des symptômes et a été à l'hôpital après avoir réalisé qu'elle ne sentait pas son bébé bouger
Un hôpital israélien a déclaré mardi qu’une femme, atteinte du coronavirus, a accouché d’un bébé mort né, lui aussi porteur du virus. Il a été contaminé via le placenta. C’est le premier cas de ce genre en Israël.
L’hôpital a déclaré qu’il y avait de fortes chances pour que le bébé soit décédé suite à des complications liées à la COVID-19.
La femme de 29 ans, enceinte de 25 semaines, a été hospitalisée après deux jours de fièvres et de symptômes de la COVID-19, après qu’elle a réalisé qu’elle ne sentait plus son bébé bouger, ont rapporté les médias israéliens.
La femme a été testé positive à son arrivée à l’hôpital et lors des examens pratiqués après l’accouchement, le bébé mort-né s’est également révélé porteur du virus.
« Le fœtus a été contaminé via le placenta, et [l’on peut dire] avec une quasi-certitude qu’il est décédé du coronavirus », a déclaré le docteur Tal Brosh, chef du département des maladies infectieuses à l’hôpital Assuta d’Ashdod, au site Ynet.
Le docteur Yossi Tobin, directeur de la maternité, a également déclaré que parce que le fœtus est décédé in utero, il est probablement que la mort ait été causée par le coronavirus.
« Il y a eu infection intra-utérine du fœtus, qui peut causer une infection placentaire et la mort », a expliqué Tobin. « C’est rare parce qu’en général, les bébés contractent le coronavirus après la naissance, après un contact avec la mère. Le fait qu’il ait été prouvé qu’il était déjà positif in utero suggère qu’il est hautement probable que [le fœtus] soit mort du coronavirus. »
L’hôpital n’a pas précisé si d’autres causes potentielles avaient été exclues.
« J’ai fait attention pour éviter de contracter l’infection », a dit la mère à Ynet. « Il est capital de se faire vacciner pour sauver nos proches. Je suis reconnaissante aux équipes médicales qui ont fait de leur mieux et ont été à l’écoute. »
C’est le premier cas de ce genre en Israël, qui reste rarissime dans le monde, a précisé le ministère de la Santé à Ynet.
Brosh a indiqué qu’une poignée de cas de contamination in utero ont été signalées dans le monde, notamment au Brésil.
« Nous avons eu trois cas de mort-nés chez des femmes contaminées par le virus mais nous n’avions jamais vu de contamination fœtale avant cette fois-ci », a souligné Brosh.
« Si la mère avait été vaccinée durant le premier ou le deuxième trimestre, cela aurait pu être évité », a ajouté Brosh, précisant que les femmes enceintes sont très susceptibles de développer des complications du coronavirus.
Le ministère de la Santé a recommandé aux femmes enceintes de se faire vacciner après que plusieurs femmes enceintes sont tombées gravement malades et que de nombreux bébés ont dû naitre prématurément par césarienne, face aux risques rencontrés par les mères et les bébés.
Certaines femmes auraient contracté le variant britannique, qui serait plus contagieux et plus mortel.
Le Centers for Disease Control aux Etats-Unis a également indiqué que les femmes enceintes devraient être éligibles au vaccin, notant qu’elles étaient exposées à un risque accru de maladie grave ou de décès à cause de la COVID-19.
« Les personnes qui sont enceintes et qui font partie d’un groupe recommandé pour recevoir le vaccin COVID-19 peuvent choisir d’être vaccinées », a déclaré l’agence dans un communiqué.