Covid: Taylor Greene compare la vaccination aux « chemises brunes » allemandes
''On ne peut pas forcer les gens à faire partie d'une expérience humaine", a déclaré la républicaine, en référence à l'organisation paramilitaire du parti nazi

Quelques semaines seulement après avoir visité le musée commémoratif de la Shoah aux États-Unis et s’être excusée d’avoir utilisé des analogies avec le nazisme, la représentante Marjorie Taylor Greene a comparé les campagnes de vaccination à l’époque nazie.
« Biden poussant un vaccin qui n’est PAS approuvé par la FDA prouve que le Covid est un outil politique utilisé pour contrôler les gens », a tweeté mardi Greene, une représentante républicaine de Géorgie. « Les gens ont le choix, ils n’ont pas besoin que vos ‘chemises brunes’ médicales se présentent à leur porte pour ordonner la vaccination. Vous ne pouvez pas forcer les gens à faire partie d’une expérience humaine ».
Greene a accompagné son tweet d’une vidéo du président Joe Biden qui s’exprimait plus tôt dans la journée au sujet des efforts déployer pour atteindre l’immunité collective dans la lutte contre la pandémie de coronavirus. Entre autres mesures, il a déclaré : « nous devons maintenant aller dans chaque communauté, quartier par quartier, et souvent porte à porte – en frappant littéralement aux portes – pour apporter de l’aide aux personnes encore protégées du virus. »
Biden n’a pas dit que les vaccins seraient obligatoires et il n’existe aucune trace de fonctionnaires fédéraux imposant la vaccination. Tous les vaccins disponibles ont reçu l’approbation conditionnelle de la Food and Drug Administration (FDA) et on ignore à quel vaccin Greene fait référence dans son tweet.
Les « chemises brunes » désignent des milices qui étaient déployées avant l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler en Allemagne et après sa prise de pouvoir. Elles utilisaient la violence pour cibler les Juifs, ainsi que d’autres minorités et les opposants politiques d’Hitler.
Greene s’est excusée le mois dernier pour avoir comparé les protections contre le coronavirus aux restrictions imposées aux Juifs à l’époque de la Shoah. Elle a eu droit à une visite privée du musée de la Shoah avant de présenter ses excuses.
L’Anti-Defamation League a dénoncé le commentaire de mardi de Mme Greene, écrivant sur Twitter qu’il « démontre son manque de compréhension et de remords pour sa rhétorique dangereuse et insultante ».
« Ces dernières remarques banalisant la Shoah confirment ce que nous soupçonnions tous : sa récente visite au musée de la Shoah des États-Unis était un coup de publicité », a déclaré l’ADL.