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CPI : la France « doit appliquer les règles », estime Yaël Braun-Pivet

La présidente de l'Assemblée nationale se tient à l’écart de tout commentaire politique mais promeut « la stricte application du droit »

La présidente de l'Assemblée nationale française, Yaël Braun-Pivet, assistant au débat sur l'examen de la proposition de loi du groupe parlementaire de centre-droit Libertés, Indépendants, Outre-mer et Escritoires (LIOT) sur l'abrogation de la réforme des retraites portant l'âge de départ à la retraite à 64 ans, à l'Assemblée nationale à Paris, le 8 juin 2023. (Crédit : Ludovic Marin/AFP)
La présidente de l'Assemblée nationale française, Yaël Braun-Pivet, assistant au débat sur l'examen de la proposition de loi du groupe parlementaire de centre-droit Libertés, Indépendants, Outre-mer et Escritoires (LIOT) sur l'abrogation de la réforme des retraites portant l'âge de départ à la retraite à 64 ans, à l'Assemblée nationale à Paris, le 8 juin 2023. (Crédit : Ludovic Marin/AFP)

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, du parti Renaissance, a estimé mardi qu’en tant que signataire du statut de la Cour pénale internationale (CPI), la France « doit appliquer les règles » et arrêter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’il venait sur le territoire hexagonal.

« À partir du moment où la France est signataire, adhérente du statut de Rome et reconnaît la CPI, je pense qu’elle doit appliquer les règles qui en découlent, il n’y a pas de raison d’y déroger », a expliqué Yaël Braun-Pivet sur Sud radio.

La CPI, à laquelle Israël n’a pas adhéré et dont les États-Unis se sont retirés, a lancé jeudi des mandats d’arrêt à l’encontre de Benjamin Netanyahu et du chef de la branche armée du Hamas palestinien Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

« C’est toute la difficulté de la justice internationale […], c’est quand même compliqué d’avoir une justice qui n’est pas reconnue par tous », a estimé la présidente de l’Assemblée française, défendant néanmoins « la stricte application du droit ».

« En vertu de la séparation des pouvoirs, je n’ai pas d’injonction à faire au gouvernement et au pouvoir exécutif », a-t-elle précisé, « mais, en tout état de cause, il nous faut tirer les conséquences de cette adhésion à la CPI, évidemment ».

Paris a dit avoir « pris acte » jeudi de ces mandats d’arrêt, rappelant « son attachement au travail indépendant de la Cour » mais sans dire explicitement si la France procéderait à leur arrestation si ces personnes se rendaient sur son territoire.

L’Italie et le Royaume-Uni ont en revanche annoncé qu’ils respecteraient leur engagement auprès de la CPI.

À l’inverse, la Hongrie a invité le chef du gouvernement israélien en signe de défiance.

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